"L’AKP ressemble a un camion dont les freins ne tiennent plus et on ne sait pas quand il va faire un accident" a déclaré mardi lors d’une conférence de presse au parlement, l’adjoint du président du CHP (Parti Socialiste) Mustafa Ozyurek.
"L’AKP est un camion dont les freins ont lâché et en criant, gesticulant ou en lançant des menaces ils [les responsables AKP], ne peuvent pas intimider la justice" a-t-il indiqué et a ajouté : "Les démarches de l’AKP à vouloir changer la constitution seront rejetées par la Cour constitutionnelle".
Le parti au pouvoir de la Justice et du Développement (AKP) poursuit des efforts à vouloir changer la constitution pour éviter l’interdiction, suite au vote lundi des magistrats de la Cour constitutionnelle, qui ont jugé recevable l’acte d’accusation du procureur-général de la Cour de cassation, M. Abdurrahman Yalçýnkaya, demandant l’interdiction de l’AKP suite à ses activités anti-laïques.
"Nous avons toujours appelé le pouvoir à éviter de porter préjudice au système constitutionnel qui l’a amené au pouvoir, à éviter de corroder la laïcité mais le pouvoir a accompli des pas en vue de lever la laïcité" a-t-il précisé et ajouté : "L’AKP ressemble donc à un camion dont les freins ont lâché et on ne sait pas quand il va faire un accident".
"Le Premier ministre Recep T. Erdogan a entamé une campagne de lynchage à l’encontre de tous ceux qui ne pensent pas comme lui" a-t-il indiqué. "Il a sans cesse recours à la littérature des comploteurs qui veulent faire un coup d’Etat. Qui sont-ils ? Pourquoi le pouvoir ne fait-il pas le nécessaire pour arrêter ces comploteurs ? Tout ce qu’ils [l’AKP] ont trouvé c’est Ergenekon et ils n’ont rien trouvé de mieux à faire que de placer le doyen de la presse turque, Ilhan Selcuk, actuellement hospitalisé, en garde à vue" a-t-il souligné.
"Il faut laisser la magistrature faire son travail dans le calme et non pas la menacer" a précisé M. Ozyurek et ajouté : "Entamer un amendement constitutionnel pour faire annuler le processus juridique serait contraire au Droit et à la constitution". "La légitimité juridique de l’AKP serait remise en cause" a-t-il averti.