Les bombardements de Dresde sont utilisés par les négationnistes de la Shoah pour affirmer que de nombreux Allemands également sont morts entre 1939 et 1945. Or, une commission d’experts vient de conclure que le nombre des victimes de Dresde s’élève à 18 000, bien loin des chiffres avancés par les Néo-Nazis (500.000 à un million de personnes), et moins également que nos connaissances historiques antérieures.

Concernant les événements de 1914-1922 survenus en Anatolie entre Turcs et Arméniens, il est encore impossible de constituer une quelconque comission. Les nationalistes arméniens s’y opposent fermement car craignent les conclusions d’une telle recherche historique. En effet, quoi de plus dangereux que la vérité quand toute la rhétorique arménienne est basée sur la distorsion des faits, le révisionnisme et la haine anti-turque. Plusieurs décennies de lobbying intensif et agressif ont porté leur fruits et les nationalistes arméniens se sont vus récompensés pour leur labeur par quelques politiciens clientèlistes qui craignent de froisser des électeurs potentiels, même si cela doit forcer la France à réécrire l’Histoire et à imposer une version officielle des événements de 1914-1922 dictée par une poignée de turcophobes.

Or l’initiative de Dresde démontre qu’il est tout à fait possible de créer des commissions d’historiens et de discuter et de débattre de sujets épineux sans pour autant froisser qui que ce soit excepté les ultra-nationalistes. Dans le cas turco-arménien, une telle commission permettrait avant tout de redémontrer une fois pour toute les massacres commis par les milices arméniennes contre les civils turcs d’Anatolie. Mais plus de 90 ans après les faits, les nationalistes arméniens ne voient pas d’un bon œil que l’on puisse les accuser de tels crimes qu’ils ont tant travaillé à effacer des mémoires. Mais celà fait presque un siècle que les Turcs subissent l’affront de voir leur histoire réécrite par un puissant lobby et leurs ancêtres effacés des mémoires et des esprits.

De leur côté, les Turcs demandent la mise en place d’une commission d’experts pour étudier l’histoire et s’engagent à en accepter les conclusions quelles qu’elles soient. Mais chaque proposition du genre reste lettre morte. L’Arménie se voit assaillie par ses propres groupuscules ultra-nationalistes et les Arméniens d’Europe et des Etats-Unis subissent les pressions et les menaces des mêmes groupuscules.

Ainsi, le cas de Dresde a été repris sur le site internet d’une organisations turcophobe arménienne de France pour de nouveau dénigrer les Turcs et tenir des propos révisionnistes. Mais à bien y réfléchir, une telle commission n’est-elle pas l’occasion rêvée pour les propagandistes arméniens pour enfin faire condamner la Turquie et démontrer sans équivoque leurs positions ?

Alors on est en droit de se demander pourquoi ils refusent catégoriquement de prendre un tel risque ?

Quels cadavres cachés dans les placards ont-ils peur de voir en ressortir ?

Pourquoi les archive de la FRA Dashnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien), farouchement gardées sous scellé à Boston sont elles impossibles à consulter pour les historiens ?

Si cette proposition pouvait être sincèrement acceptée par l’Arménie et cette commission n’aurait pas pour seul but de se pencher sur le sort des Arméniens. Or à ce jeu, la Turquie n’a rien à perdre ni à revoir dans ses positions : elle reconnait ouvertement ce que les Arméniens ont subi.

En revanche, une telle commission pourrait effectivement aborder le thème des victimes turques massacrées par les milices arméniennes. Et cela serait l’occasion de faire comprendre à l’opinion publique arménienne l’impossible déni des crimes commis par les milices arméniennes.

Plus de 500.000 morts et le négationnisme arménien qui en découle restent une tache indélébile sur le front de l’Arménie.
Or ces 500.000 là ne sont pas que des paroles en l’air mais bel et bien documentés, prouvés et.... méticuleusement niés et effacés des mémoires par le lobby arménien.

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Le bombardement de Dresde a fait moins de victimes qu’on ne le croyait

AP | 02.10.2008 | 02:12

Les bombardements alliés sur la ville de Dresde, dans l’est de l’Allemagne, en 1945 ont causé 25.000 morts, beaucoup moins que ne l’estimaient jusqu’ici les chercheurs, qui donnaient le chiffre de 135.000 morts, vient d’établir un commission spéciale.

L’équipe de douze experts, professeurs d’université, archivistes et historiens militaires, a indiqué mercredi que quatre ans de recherches avaient permis de confirmer la mort de 18.000 personnes. La police et la municipalité estimaient à l’époque le chiffre à 25.000 victimes. Les recherches vont se poursuivre jusqu’en 2009.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, le nombre des morts de ces bombardements américains et britanniques des 13 et 14 février 1945 est controversé. En 2005, l’historien britannique Frederick Taylor estimait que le chiffre devait se situer entre 25.000 et 40.000 morts ;

Les néo-nazis allemands ont affirmé récemment que les alliés avaient perpétré des meurtres de masse, sur 500.000 à un million de personnes. AP


Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.