Quand le "bon" terrorisme a droit de parole en France
Alors que la France est encore sous le choc du meurtre barbare de Samuel Paty, l’enseignant décapité le 16 octobre dernier pour avoir dispensé un cours sur la liberté d’expression, et juste après que le président de la République rendait un hommage national à cette énième victime des terroristes mercredi dernier, hommage diffusé en direct sur la chaîne TF1, voilà que cette même chaîne est prise pour cible de menaces et de pression pour avoir osé diffusé un reportage sur le conflit armé qui se déroule actuellement dans le Haut Karabakh, en Azerbaïdjan.
En effet, ce jeudi 22, le journal télévisé de 20h00 diffusait le reportage de Liseron Boudoul, tourné en Azerbaïdjan, en plein cœur du conflit armé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
24 heures seulement après le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne rendant hommage au défunt professeur, dénonçant les « lâches » qui ont livré Samuel Paty « aux barbares ».
Des barbares, différents cette fois parce qu’ils ne se montrent pas avec les caractéristiques de « musulmans radicalisés », parce qu’ils sont pour la plupart de nationalité française mais qui n’omettent jamais de revendiquer leur origine ethnique, ces barbares qui se fondent dans la masse utilisent les mêmes moyens employés par ceux qui ont jeté Samuel Paty en pâtures pour faire pression, menacer, pour certains, menaces de mort même à l’encontre des membres de la chaine télévisée : les réseaux sociaux.
Après la diffusion de ce reportage (voir ci-dessous), Franck Mourad Papazian et ses sbires, de leurs tweets acérés interpellent le directeur des programmations de TF1 en des termes des plus "surprenants" si on ne connaissait pas déjà les manœuvres…
Pour Papazian (nous reviendrons sur le personnage un peu plus bas) il aurait fallu que Guillaume Porteu, rédacteur en chef, intervienne, sans doute pour empêcher la diffusion de ce reportage, allez savoir.
Comme en attestent les différents tweets ci-dessous, les informations que vous suivez ne sont donc pas toujours aussi objectives ou neutres que vous le pensiez ! Coup de chance pour les téléspectateurs de la chaîne, comme le regrette Papazian, Guillaume Porteu n’était « pas aux commandes » cette semaine, ce qui explique que vous avez pu visionner le reportage objectif de Liseron Boudoul. Quant à d’autres, c’est Ara Aprikian, directeur des programmes de TF1 qu’ils interpellent…
Faisant fi des valeurs de la République Française, c’est une pluie torrentielle de tweets et commentaires haineux faisant clairement étalages de menaces, d’appels au boycott, d’appels à manifester devant les bureaux de la chaine pour avoir juste fait leur travail que doivent affronter les responsables de TF1 ou même la journaliste Liseron Boudoul, ciblée par bon nombre de tweets également.
Pour rappel, au début du mois, c’était un article paru dans Libération qui a été retiré pour « avoir voulu protéger son envoyée spéciale en Arménie ». En effet, l’article des deux journalistes indépendants, spécialistes de l’extrême droite, Pierre Plottu et Maxime Macé intitulé "Face à l’Azerbaïdjan, l’extrême droite française défend l’Arménie", dans lequel ils expliquent les liens et la mobilisation de politiques d’extrême droite en faveur de l’Arménie face à l’Azerbaïdjan, avait également suscité un déchainement de tweets menaçants de la part de certains extrémistes arméniens se revendiquant de deux organisations terroristes racistes : Nemesis, créée par la Fédération révolutionnaire arménienne et de l’Armée secrète arménienne pour la libération de l’Arménie (ASALA), groupe terroriste responsable de l’attentat d’Orly en 1983.
Faut-il leur rappeler que la liberté d’expression et la liberté de la presse ont une valeur constitutionnelle, qu’elles sont consacrées par la Constitution de la République Française ?
L’article 11 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »
Faut-il leur rappeler que la liberté de la presse est également protégée par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Liberté d’opinion, liberté d’expression, et liberté de presse sont des libertés fondamentales. La Loi du 29 juillet 1881 donne toute liberté aux journalistes d’enquêter et de publier sur tous les sujets.
La liberté de la presse n’est pas uniquement la liberté accordée aux journalistes de penser et d’exprimer leurs opinions, il convient de l’associer à un droit fondamental reconnu à tout citoyen : le droit à l’information.
« La liberté de la presse est l’une des principales libertés publiques. C’est une condition nécessaire à l’exercice de la démocratie. Elle participe du droit d’expression et de critique dont disposent tous les citoyens vivant dans les pays démocratiques. »
Ces principes sont posés par le Conseil National des Droits de l’Homme, par les déclarations des droits de l’Homme, et sont consacrés par la Constitution, et donc protégés par la Loi.
Alors, de quel droit, en vertu de quoi Papazian et ses sbires se posent-ils en censeurs des médias ? ??
Pour Papazian c’est pourtant très simple, la haine qui le nourrit et qu’il alimente depuis bon nombre d’années l’empêche de comprendre des notions très simples telles que la liberté d’expression.
C’est justement ce principe, ce droit cher à notre République qui a été mis en avant par le Conseil Constitutionnel le 28 février 2012 pour rejeter le projet de loi de « pénalisation de la négation du nommé "génocide" arménien » pour laquelle F. Papazian et ses acolytes œuvrent depuis tant d’années auprès des élus de la République. Les Sages ont tranché : cette loi votée le 23 janvier porte " une atteinte inconstitutionnelle à l’exercice de la liberté d’expression et de communication ". Bis repetita le 26 janvier 2017, avec le projet de loi "égalité & citoyenneté" et son article 173 (anciennement 38ter) relatif à la pénalisation de la contestation de la thèse de « génocide » pour le litige turco-arménien de 1915 : les Sages du Conseil constitutionnel ont invalidé précisément cet article pour le même motif : violation de la liberté d’expression.
C’est le même argument, entre autres, que retiendra également la Cour Européenne des Droits de l’Homme, que ce soit dans son arrêt du 17 décembre 2013 ou dans celui du 15 octobre 2015 contre la Suisse dans l’affaire Perinçek. Deux arrêts reconfirmés une ultime fois le 28 novembre 2017, dans l’affaire Ali Mercan et autres contre la Suisse.
Mais pour Papazian, il ne peut exister d’autres thèses que celles qu’il avance, celles de l’Arménie. Que ce soit au sujet des évènements tragiques de 1915 ou que ce soit au sujet du conflit armé dans le Haut-Karabagh, seule l’Arménie détient LA vérité.
Que le Conseil de Sécurité des Nations Unies ait pris 4 résolutions faisant sommation à l’Arménie de libérer les territoires d’Azerbaïdjan illégalement occupés par les troupes armées arméniennes cela ne fait pas de poids : c’est l’Azerbaïdjan qui « viole le droit international » dans l’esprit de Papazian.
Que la république du Haut-Karabagh se soit auto-proclamée en violation du droit international et qu’elle ne soit reconnue par AUCUN état, pas même par l’Arménie, ne fait pas le poids.
Que le Haut-Karabagh ait subi une purification ethnique destinée à en chasser tout habitant qui ne soit pas arménien, par la force des armes, cela ne fait pas de poids non plus : le fait qu’aujourd’hui le Haut-Karabagh soit habité principalement par des Arméniens suffit à Papazian à justifier la violation de l’intégrité du territoire d’Azerbaïdjan.
Article Le Monde du 29/02/1992
Article Le Monde du 31/07/1993
Papazian n’omet jamais de cracher sa haine viscérale du Turc, même lorsqu’il s’agit du conflit entre Arménie et Azerbaïdjan. Pour lui, c’est le président Erdoğan qui incite le président Aliev à attaquer les troupes arméniennes illégalement présentes sur le territoire azerbaïdjanais. Se poser en éternelle victime étant devenu un sport national pour lui, insulter l’intelligence d’un président qui a besoin des conseils d’un homologue pour défendre son territoire n’est pas un problème.
De toute façon, à son actif figure bien plus lourd à ce petit Papazian.
En effet, Franck Mourad Papazian n’est pas que le co-président du Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF), organisation de lobbying pro-arménienne active en France et majoritairement contrôlée par la FRA Dachnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien, extrémiste). Organisation que F. Papazian co-préside avec son cousin, Ara Toranian, figure du terrorisme arménien en France. Il est également membre du bureau mondial de son parti, la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA, dont il avait déjà été le coprésident pour l’Europe occidentale).
Le CCAF, c’est l’organisation qui dicte aux élus de la République Française, notamment Valérie Boyer (de son propre aveu) les propositions de lois anticonstitutionnelles et violant la liberté d’expression et de communication. Le CCAF est un regroupement d’organisations au sein duquel figurent, entre autres, la FRA Dashnaktsoutioun et sa "branche jeunesse", la NOR Seround. La FRA Dashnaktsoutioun est un parti politique arménien ultra-nationaliste.
La Fédération Révolutionnaire Arménienne FRA Dashnaktsoutioun est un "parti politique" d’Arménie qui a bâti sa réputation avec son bras armé « Les Commandos des justiciers du génocide arménien » (CJGA, appelés par la suite Armée révolutionnaire arménienne, ARA), branche terroriste chargée d’attentats à la bombe dans les capitales européennes et américaines, visant des représentations turques spécifiquement.
L’initiative des bombes posées dans des lieux publics est celle du CJGA (et non l’ASALA) : le 29 mai 1977, deux bombes posées par les terroristes du CJGA, l’une à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, l’autre à la gare de Sirkeci tuèrent six personnes et blessèrent soixante-quatre personnes. Lieux publics ou lieux d’activités culturelles turques, comme à Bervely Hills, en avril 1976, et à Los Angeles, le 3 juin 1981.
C’est également le CJGA qui est l’auteur de la tentative d’assassinat de l’historien Stanford Jay Shaw. Professeur d’histoire à l’université de Californie-Los Angeles, sa publication « History of the Ottoman Empire and Modern Turkey », qui réfute à l’appui d’arguments scientifiques la qualification de « génocide » aux événements de 1915 a provoqué, en octobre 1977, l’ire des terroristes : sa maison est plastiquée et gravement endommagée à 3h 50 du matin, alors que la famille Shaw est en train de dormir ; l’explosion dévaste le rez-de-chaussée et souffle les vitres de deux maisons voisines.
L’attentat le plus meurtrier de l’ARA (antérieurement nommée CJGA) a lieu le 27 juillet 1983 : 5 terroristes arméniens ont lancé un assaut contre l’Ambassade de Turquie à Lisbonne. Le chargé d’affaires Yurtsev Mihçioglu, son épouse Cahide Mihçioglu ainsi qu’un policier portugais y ont perdu la vie.
Les CJGA ont, pendant des années, rivalisé avec l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie (ASALA), organisation terroriste issue de la diaspora arménienne fondée en 1975 à Beyrouth, responsable de pas moins de 84 attentats dont 57 sur le sol français, causant la mort d’au moins 46 personnes.
L’assassinat de l’Ambassadeur de Turquie, Ismail Erez, et de son chauffeur, en plein cœur de Paris en octobre 1975, ou encore la prise d’assaut du Consulat de Turquie 24 septembre 1981, pendant laquelle 56 personnes dont 8 femmes et un enfant de 3 ans sont retenus pendant plus de 15 heures en sont les illustrations. Au cours de l’assaut, le consul Kaya Inal est blessé et l’un des gardes, Cemal Özen, reçoit une balle tirée à bout portant, il succombe à ses blessures sur place.
En 1982, l’ASALA est responsable de l’explosion d’une bombe dans un pub du quartier de Saint Germain-des-Près blessant deux étudiantes espagnoles. La même semaine, une autre bombe saute, sur la place Saint-Michel.
Enfin le 15 juillet 1983, l’explosion d’une bombe que l’ASALA avait placée dans un bagage transporté jusqu’aux guichets d’enregistrement de la compagnie aérienne Turkish Airlines de l’aéroport d’Orly (qui était destinée à exploser dans l’avion en cours de vol) a causé la mort de 8 civils, dont 4 Français, et en a blessé 56 autres.
Aéroport d‘Orly 15 juillet 1983
Aéroport d‘Orly 15 juillet 1983
Les branches "légales" de la FRA soutiennent la branche terroriste de façon inconditionnelle. Au-delà du soutien, on peut même noter de l’admiration, de la vénération. Encore aujourd’hui peut-on lire des articles rédigés à la gloire de terroristes. Notamment sur le site armenews.com, version numérique du magazine nationaliste et communautariste arménien "Nouvelles d’Arménie Magazine". Ce dernier, organe de propagande du CCAF (et de la FRA Dachnaktsoutioun par voie de conséquence) est dirigé par Jean-Marc "Ara" Toranian, le deuxième co-président du CCAF, le cousin de F. Papazian.
JM. Toranian a été à la tête Mouvement national arménien (MNA), branche "politique" de l’ASALA (de 1976 à 1983), et condamné, le 22 avril 1985, pour avoir caché, ou aidé à cacher, l’un des trois terroristes condamnés en cour d’assises pour l’attentat d’Orly. JM Toranian n’a été relaxé en appel qu’au bénéfice du doute.
Déjà à l’époque, il ne tarissait pas d’éloges sur les terroristes et justifiait chaque attentat de l’ASALA provoquant la mort d’innocentes victimes, sur le sol Français, par la nécessité d’une « lutte contre l’oppression ». C’est donc sans surprise que l’on peut lire sur le site qu’il dirige des « hommages » interminables aux terroristes de l’ASALA ou même du CJGA. Ou, pire, des menaces à peine déguisées...
Du temps où il se faisait le porte-parole du groupe terroriste arménien, ASALA, de 1976 à 1983, Toranian, était aussi rédacteur en chef du journal Hay Baykar, qui glorifiait le terrorisme à chaque numéro : celui du 24 novembre 1982 notamment (paru après l’attentat aveugle de l’aéroport d’Ankara), dans son article « Notre lutte et l’opinion publique » (p. 4) dans lequel il appelait à la multiplication des attentats aveugles en recommandant de ne pas se limiter aux assassinats de diplomates, et ne pas se soucier de l’opinion publique internationale.
Ci-dessous d’autres exemples de paroles élogieuses :
- Extrait de l’éditorial d’Ara Toranian dans son journal de l’époque, Hay Baykar le 11 mars 1985 :
« Un militant arménien vient d’être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Ainsi la montée de la répression anti-arménienne que nous dénonçons inlassablement depuis des mois aura atteint, le dimanche 3 mars, à 3 heures du matin, son point culminant.
[…]
Ce scénario s’est reproduit avec Soner Nayir, lui aussi désigné à la vindicte publique au moment de son arrestation comme l’auteur de l’attentat d’Orly. […] Quant à Ohannès Semerci, simple porteur de valise, il aura lui aussi été sacrifié au nom à la fois que de la responsabilité collective, de la psychose antiterroriste gagnant actuellement le pays et sur l’autel du rapprochement franco-turc.
Ces trois condamnations constituent un nouveau coup porté à la cause arménienne. »
- Extrait d’un entretien d’Ara Toranian au Nouvel Observateur, 17 octobre 1986 :
"Le tournant, c’est la prise d’otages au consulat de Turquie à Paris, en septembre 1981. Quatre jeunes Arméniens à visage découvert mènent une action au péril de leur vie. C’est l’apogée de l’ASALA. Mais dès lors va naître un terrible débat : faut-il épargner l’Etat français, qui a arrêté les quatre Arméniens, ou faut-il le prendre pour cible et tout faire pour les libérer ? … »
- Ara Toranian déclare plus de 20 ans plus tard, le 24 avril 2009 à l’occasion d’un discours, à Paris :
"Chers amis, chers camarades, le constat un petit peu lucide, amer que je fais n’est pas là pour nous décourager, mais il est là au contraire pour nous inciter à être plus mobilisés que jamais, à être plus combatifs que jamais, (...) à renouer avec l’esprit de la lutte des années 1975 et 80."
Tout comme son cousin, Papazian en fervent défenseur des CJGA/ARA n’hésite pas à présenter des terroristes comme des "combattants", des "martyrs" et ne manque pas d’honorer leur mémoire régulièrement.
- Mourad Franck Papazian, alors qu’il était coprésident écrivait dans le mensuel Haïastan (publication de la FRA Nor Seround), en mai 1982 après l’assassinat du consul général de Turquie à Los Angeles :
« La lutte de libération du peuple arménien, entreprise par depuis 1975 par le ‘Commando des justiciers du génocide arménien’ est en marche et RIEN ne pourra l’arrêter. »
- En décembre 1984, après l’assassinat d’Enver Ergün, diplomate turc à Vienne, il écrivait (Haïastan) :
« En insistant sur le principe concernant l’indépendance au niveau de la lutte de libération nationale, donne une gifle à ceux qui, au sein ou en dehors de notre peuple, amalgament son combat révolutionnaire au terrorisme international. […] Ce message, ce plaidoyer pour l’indépendance, s’accompagne indéfectiblement du message concernant la libération des territoires arméniens occupés par la Turquie. »
- Le 22 avril 2005, dans Valeurs actuelles, Mourad Papazian déclarait :
« Cette cohérence entre lutte armée et action politique a amené nos premiers succès ».
- Mourad Papazian alors qu’il est co-président de la FRA-Dachnak pour l’Europe occidentale, déclarait dans son discours tenu à Marseille le 24 avril 2006 :
« Chers compatriotes, contre la Turquie, nous allons continuer à nous organiser. Nous organiser pour mieux nous mobiliser. Nous mobiliser pour mieux atteindre nos objectifs. Mieux atteindre nos objectifs pour gagner. Non seulement pour la reconnaissance du génocide mais aussi pour l’édification d’une Arménie libre, indépendante et réunifiée pour que tous ensemble, nous puissions reprendre possession de Van, Mouch, Kars, Sassoun, Bitlis et Erzeroum. »
On notera au passage que les frontières établies pour des états dont la reconnaissance internationale ne fait aucun doute ont toujours posé un problème d’acceptation d’un ordre établi chez le personnage.
Que des terroristes soient accueillis en "héros" dans leur pays, hors de France, c’est une chose. Mais qu’ils soient sujets d’articles à leur gloire, décrivant leurs actes barbares en termes élogieux sur des sites publics en France, en langue française, cela porte un nom : l’apologie du terrorisme. Et il ne s’agit pas là de propos "heurtant" ou "offensant" admissibles dans le cadre de la liberté d’expression, mais des propos passibles de sanctions pénales (7 ans de prison et 100.000€ d’amende), auxquelles on peut ajouter également les sanctions d’incitation à la haine raciale (1 an de prison et 45.000€ d’amende).
Qu’un représentant d’une organisation communautariste abuse en ces termes de la liberté d’expression, mais qu’il appelle à la sanction contre des médias auxquels la Loi accorde toute liberté de communication, ça s’appelle comment ? Quelle différence entre un Papazian qui incite aux pressions contre un média et qui laisse proférer autant de menaces sur ses réseaux sociaux, ou celui de la CCAF, avec un Brahim Chmina qui a diffusé sa vidéo appelant à des sanctions contre Samuel Paty, ou encore la Grande Mosquée de Pantin qui l’a relayée sur sa page de réseaux sociaux, laissant proférer autant de menaces… ?
« Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien… » Cette promesse d’Emmanuel Macron, faite mercredi dernier en présence de 400 invités rassemblés pour honorer la mémoire de Samuel Paty doit trouver tout son sens. Il est donc urgent d’œuvrer pour faire cesser cette manipulation des médias par des groupes communautaristes et laisser enfin s’exprimer les opinions en liberté, et réprimer une fois pour toutes la haine et la terreur.