"Le Secrétaire d’État adjoint Philip Gordon a indiqué aujourd’hui que l’administration Obama soutenait la création d’une commission d’historiens Arménie-Turquie.
Les réactions du lobby arménien aux Etats-unis (profondément nationalist et dirigée par le parti national-socialiste arménien FRA Dashnaktsoutioun) ne se sont pas faite attendre.
Selon l’ANCA [1] (Armenian National Commitee of America, une organisation de lobbying téléguidée par le parti national-socialiste arménien FRA Dashnaktsoutioun) cette initiative mettrait en doute la version soutenue par les nationalistes arméniens et sapperait "les progrès vers [sa] reconnaissance universelle". En effet, les organisations de lobbying arménienne mènenent de vastes campagnes à échelle industrielle visant à faire pression sur les élus des pays tiers et porter ainsi le débat historique sur un plan uniquement politique et donc parasitée par le clientèlisme de nombreux élus soucieux de ménager la communauté arménienne de leur circonscription.
En s’exprimant devant le sous-comité pour l’Europe du Comité des affaires étrangères de la Chambre des Représentants du Congrès des Etats-Unis, Gordon avait répondu à une question du président du groupe, le démocrate de Floride Robert Wexler, sur la façon dont le Département d’Etat comptait « gérer le cours du processus entre la Turquie et l’Arménie de telle sorte que l’Azerbaïdjan n’en ressorte pas lésée ».
Gordon a par ailleurs indiqué son soutien apporté à la "feuille de route" Arméno-Turque, un document public bien accueilli le 22 avril dernier par le Département d’État, et bien que très controversé, très discuté, mais jamais officiellement dévoilé, prévoyait la création d’une commission pour examiner les questions historiques entre les deux nations. On peut lire dans les commentaires :
"Vous avez en cours deux voies parallèles mais distinctes : le dialogue Arménie-Turquie et le processus de paix du Haut-Karabakh [2]. La Turquie et l’Arménie ont débuté un processus de normalisation de leur relations, nous pensons que c’est un pas potentiellement historique, où les deux pays ont convenu d’un cadre pour normaliser leurs relations, qui comprendrait l’ouverture de la frontière, fermée depuis longtemps, et qui permettrait d’établir des relations diplomatiques et de mettre en place des commissions dans des domaines clés, et notamment sur l’histoire. Nous encourageons ce processus, et nous le soutenons."
Cette proposition des autorités turques suscite une vive hostilité chez les nationalistes arméniens qui redoutent que la réconciliation entre Turcs et Arméniens ne les prive de leure principale arme de persuasion : la peur de l’Autre. En exacerbant le nationalisme au sein des communautés arméniennes en en attisant la haine envers les Turcs, les officines nationalistes arméniennes maintiennent leur main mise sur le paysage associatif arménien.
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [3]
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.
Massacres des Azéris par l’armée arménienne
L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri