Dans la série « Mensonge, désinformation et mauvaise foi », nous vous présentons le dernier épisode des péregrinations de Guillaume Perrier, pigiste du journal Le Monde.
La passion de l’amalgame et de l’indignation sélective
M. Perrier écrivant régulièrement à tort et à travers à propos des Turcs, nous avons pris l’habitude de considérer ses propos comme de l’humour d’un mauvais genre. Mais son statut de correspondant du journal Le Monde à Qandil Istanbul devraient normalement l’obliger à un minimum d’objectivité, de ne pas se lancer dans des conclusions hâtives ou bien des insinuations douteuses. Mais M. Perrier, comme certains de ses "followers", ne semble pas du genre à s’encombrer de ce genre de considérations. Non. Il aime affubler les Turcs en général, et plus particulièrement les Français d’origine turque, de l’étiquette "nationaliste". Mais lorsqu’il s’agit des organisations ultra-nationalistes arméniennes dans le giron de la FRA Dachnak ou kurdes proches du PKK, aucune tête ne doit dépasser et aucune critique ne doit leur être portée. Au contraire, les articles de son blog regorgent de "billets" présentant les sites internet ou journaux les plus extremistes et virulents envers les Turcs comme des sources d’information fiables.
Dans un autre registre, le pigiste fait clairement l’amalgame entre, je cite, "les Kurdes" et le PKK. Laissant ainsi croire à ses lecteurs que le PKK serait un organe représentatif des Kurdes. Or il est de notoriété publique que le peuple qui souffre le plus des actions du PKK est justement le peuple kurde. Il est impossible pour un Kurde aujourd’hui, en Turquie ou en France, d’exprimer une quelconque opposition au PKK sous peine d’être executé dans un délai très bref. Les menaces que le PKK fait peser sur la communauté qu’elle prétend défendre mettent en lumière les véritables motivations des cadres dirigeants de ce groupe armé violent qui n’hésitent pas à assassiner leurs concurrents : le pouvoir et son pendant, l’argent des trafics par lesquels ils se financent.
Dans une de ses attaques ad hominem contre Turquie News et ses contributeurs, nous avions relevé la référence à de faux documents par M. Perrier pour étayer ses dires visant à diaboliser la communauté turque de France tout en n’assumant pas complètement la gravité de ses accusations gratuites et en se cachant derrière le fait que les faux (pourtant avérés) étaient diffusés par d’autres courageux anonymes sur des sites de partages de fichiers dignes des pirates dans la ligne de mire d’Hadopi.
Sans grand espoir au vu de la virulence et du parti-pris de ses billets, nous avions malgré tout pris le parti de la transparence et avions contacté M. Perrier afin de lui proposer de nous interroger avant de publier à notre sujet ou de celui des contributeurs réguliers ou occasionnels du site. Ce que tout bon journaliste aurait d’ailleurs fait de lui même. M. Perrier avait (disons le gentiment) "oublié" cette étape basique de sa profession. Notre message n’a bien entendu reçu aucune réponse.
A propos de l’exécution de trois femmes kurdes proches du PKK dans ce qui est très probablement un règlement de compte interne à l’organisation terroriste au moment même où Abdullah Öcalan, leader du PKK, entreprend des négociations de paix avec le gouvernement turc, les "tweets" de Guillaume Perrier ont été des plus révélateurs sur ce que le statut de "journaliste" comprend de dangereux quand il est entre n’importe quelles mains.
Les différentes factions du PKK, notamment les plus extrémistes et opposées à la paix avec les Turcs, pourraient ne pas voir ces négociations d’un bon oeil et vouloir les saboter. L’instrumentalisation de la mort des trois femmes pour organiser, en toute impunité une "manifestation" kurde dans les rues de Paris samedi prochain semble d’ailleurs aller dans ce sens : tous les moyens sont bons pour la campagne de relations publiques du PKK et des organisations nationalistes kurdes.
Et les relais, direct ou indirects du PKK, dans les médias sont des plus importants dans cette campagne d’intox menée habilement avec une efficacité quasi industrielle.
Ci-dessous un extrait des récents tweets de Guillaume Perrier (@Aufildubosphore) dans lesquels
il admet avoir des liens avec une activiste du PKK
il s’attaque à Didier Billion, avec la complaisance de Laurent Leylekian, Charles Vanetzian et autres extrémistes anti-turcs
il affirme avoir du mal à voir le rapport entre les activités terroristes d’un "témoin" kurde et le "sujet PKK"