À la mémoire d’Aybüke Yalçın : Vous ne pouvez pas faire taire l’espoir

À la mémoire d’Aybüke Yalçın : Vous ne pouvez pas faire taire l’espoir

https://youtu.be/6OW9Nxif5t8?si=HjR-p38pxAML_t-e

Aujourd’hui marque l’anniversaire de la mort de Şenay Aybüke Yalçın, jeune professeure de musique brutalement arrachée à la vie à l’âge de 22 ans, lors d’une attaque lâche.
Le 9 juin 2017, alors qu’elle accomplissait son devoir dans le district de Kozluk, à Batman, Aybüke a été assassinée — non seulement par une balle, mais par un crime commis contre l’espoir même.

Aybüke Yalçın est née en 1994 à Çorum. Élève brillante, elle a grandi avec le rêve de devenir enseignante, et l’a réalisé. Diplômée en 2016 de la faculté de musique de l’Université Necmettin Erbakan, elle a été affectée par l’État dans le district de Kozluk à Batman. Elle était passionnément attachée à ses nouveaux élèves, à sa nouvelle vie et à ses idéaux. Cela ne faisait que quelques mois qu’elle avait commencé à enseigner quand elle a été tuée, à la sortie de l’école, dans une attaque aveugle perpétrée par le PKK.

Ce n’était pas un hasard. Ce jour-là, la cible n’était pas seulement un véhicule ou un maire. La véritable cible, c’était la jeunesse de ce pays marchant vers un avenir lumineux. C’était l’espoir incarné par une jeune enseignante voulant apprendre la musique à ses élèves.

Après Aybüke, il reste des lettres lues avec des larmes, les cris silencieux de ses élèves, et dans tout le pays, un cri résonnant : « Nous n’oublierons pas ! »
Mais son véritable héritage, ce sont les bibliothèques, les salles de musique, les parcs qui portent son nom — et surtout, les dizaines de milliers de jeunes enseignants qui, comme elle, embrassent leur métier avec une foi inébranlable.

Hélas, cette terre a vu d’autres jeunes vies, comme celle d’Aybüke, nous être arrachées par des mains obscures. Mais leurs rêves, leurs pensées, leur espoir, eux, continuent de vivre. Car ce pays tient debout grâce à ses Aybüke.
Car nous savons qu’abattre un enseignant, c’est tenter de faire taire une génération.
Mais vous n’y arriverez pas.

Aujourd’hui encore, nous commémorons avec respect, compassion et colère Aybüke Yalçın et tous les enseignants tombés dans l’exercice de leur mission.
Nous n’oublierons pas son nom. Car elle n’était pas seulement une enseignante : elle était une lumière destinée à briller à jamais dans la conscience de ce pays.