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Allégation Armèniennes et faits historiques

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Histoire

Comment décrivez-vous l’état présent des affaires entre la Turquie et l’Arménie ?

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 509
Comment décrivez-vous l'état présent des affaires entre la Turquie et l'Arménie ?

La Turquie figure parmi les premiers pays à reconnaître l’indépendance de l’Arménie en et à étendre son soutien entier à ce pays dans ses efforts pour devenir un membre à part entière de la communauté internationale.

Cependant, il n’est pas encore possible d’établir les relations diplomatiques avec ce pays après une décennie et demie qui vient de s’écouler.

Trois facteurs affectent l’état des affaires entre la Turquie et l’Arménie :

1) Le refus de l’Arménie à reconnaître les frontières communes qu’elle a avec la Turquie en raison de ses revendications territoriales :

La frontière existant entre la Turquie et l’Arménie est fixée par le Traité de Kars datant de . Signé entre les républiques soviétiques d’Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie et la Turque, ce traité international précise également les frontières actuelles que la Turque partage avec la Géorgie et l’Azerbaïdjan.

Cependant, l’Arménie refuse, depuis son indépendance, à reconnaître officiellement la validité de ce traité. Ainsi, Erevan affiche une attitude conflictuelle en appelant pour l’ouverture des frontières sans les reconnaître officiellement.

L’article 11 de la Déclaration de l’Indépendance Arménienne et l’Article 13 de la Constitution Arménienne sont également à noter à cet égard. La déclaration de l’Indépendance Arménienne se réfère à l’est de la Turquie comme “ouest de l’Arménie”. En outre, l’article 13, alinéa 2 de la Constitution de l’Arménie, affirme que le mont Ago qui se trouve sur le territoire de la Turquie est le symbole de l’Arménie.

La non-reconnaissance de la frontière avec un État voisin et de telles références figurant dans les documents constitutionnels au sujet des territoires d’un voisin seront à interpréter comme revendications d’ordre territorial.

2) Allégations Historiques :

L’Arménie accuse la Turquie d’avoir commis le « génocide », sans tenir compte les faits historiques et déploie des efforts pour sa reconnaissance internationale ; cette allégation est également incluse dans la Déclaration de l’Indépendance Arménienne. L’achèvement de cette reconnaissance constitue l’un des objectifs de la politique extérieure arménienne.

3) Le refus de l’Arménie à respecter le cadre juridique et les principes internationaux :

L’Arménie continue à occuper environ 20 % du territoire de l’Azerbaïdjan depuis des années.
Bien que de nombreuses Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies (822, 853, 874 et 884) aient fait appel pour mettre fin à l’occupation Arménienne en l’invitant au respect de l’intégrité territoriale des autres pays dans la région, L’Arménie refuse d’adopter une attitude en conformité avec les normes et les principes acceptés au niveau international et sape ainsi les bases de la paix et de la sécurité dans la région.

La Turquie attend que l’Arménie devienne un membre responsable de la Communauté internationale en cessant de mener des politiques inamicales envers ses voisins et qu’elle aide les efforts destinés à créer un environnement favorable à établir la paix et la stabilité dans le sud du Caucase.

La Turquie veut normaliser ses relations avec l’Arménie. Néanmoins, il faudrait préciser que ce serait possible si un certain progrès se réalise dans la solution des questions mentionnées ci – avant.

En conformité avec sa vision de la normalisation graduelle des relations avec l’Arménie, la Turquie a mis en place certaines mesures susceptibles de créer la confiance, à l’occasion de l’acceptation par les deux parties de la carte routière, dans le contexte du processus de dialogue entamé entre les Ministres et les Ministères des Affaires Étrangères des deux pays.

Cependant, la normalisation des relations bilatérales dépend également de la volonté politique de l’Arménie ainsi que de son approche pour établir ses relations avec la Turquie et ses autres voisins sur la base élémentaire des principes inspirés par le droit international et l’esprit de bon voisinage ainsi que de la disponibilité de l’Arménie à contribuer à l’issue pacifique du conflit de Nagorny – Karabakh.

La Turquie ne manquera pas à répondre convenablement quand l’Arménie affiche sa bonne volonté en vers la Turquie de façon réciproque.


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