100e anniverssaire de la république de Turquie

EDITO

Dans un énième "éditorial" à charge contre les Français d’origine turque et leurs organisations civiles, le "directeur de la publication" des Nouvelles d’Arménie Magazine, Ara Toranian fustige le soutien apporté par une association citoyenne à Julien Landfried face au turcophobe Patrick Devedjian.

Dans son texte édifiant, Ara Toranian accourt à la rescousse de son poulain Devedjian en usant de mauvaise foi, de mélanges des genres et d’amalgames dignes de la propagande soviétique. Il prétend notamment, dès le titre, que l’appel au vote diffusé par l’association CIViC proviendrait de Turquie News. Nous avons bien compris que M. Toranian n’aime pas Turquie News et, par extension, les Français d’origine turque qui s’expriment. Nous comprenons aussi qu’il a beaucoup de mal à accepter l’idée que l’on puisse penser autrement que par le prêt-à-penser qu’il distille auprès de ses lecteurs chaque jour mais tout de même, nous nous inquiétons pour la "crédibilité" de M. Toranian lorsqu’il multiplie les contradictions dans un laps de temps aussi court. L’appel au vote contre Patrick Devedjian n’émane pas de Turquie News et les "on dit" dont use et abuse M. Toranian pour tenter de discréditer toute la communauté franco-turque ne sont qu’une compilation d’amalgames, de mauvaise foi et de mélanges des genres. Maxime Gauin le démontre parfaitement bien dans un décryptage de l’éditorial/attaque d’Ara Toranian .

Mais un bon nationaliste ne s’encombre pas de ce genre de considérations (...)


Editos & Tribune libre

A communautarisme, communautarisme et demi ?

Publié le | par TN-pige | Nombre de visite 1176

Dans un énième "éditorial" [1] à charge contre les Français d’origine turque et leurs organisations civiles, le "directeur de la publication" des Nouvelles d’Arménie Magazine, Ara Toranian fustige le soutien apporté par une association citoyenne à Julien Landfried face au turcophobe Patrick Devedjian.

Dans son texte édifiant, Ara Toranian accourt à la rescousse de son poulain Devedjian en usant de mauvaise foi, de mélanges des genres et d’amalgames dignes de la propagande soviétique. Il prétend notamment, dès le titre, que l’appel au vote diffusé par l’association CIViC proviendrait de Turquie News. Nous avons bien compris que M. Toranian n’aime pas Turquie News et, par extension, les Français d’origine turque qui s’expriment. Nous comprenons aussi qu’il a beaucoup de mal à accepter l’idée que l’on puisse penser autrement que par le prêt-à-penser qu’il distille auprès de ses lecteurs chaque jour mais tout de même, nous nous inquiétons pour la "crédibilité" de M. Toranian lorsqu’il multiplie les contradictions dans un laps de temps aussi court. L’appel au vote contre Patrick Devedjian n’émane pas de Turquie News et les arguments fallacieux dont use et abuse M. Toranian pour tenter de discréditer toute la communauté franco-turque ne sont qu’une compilation d’amalgames, de mauvaise foi et de mélanges des genres. Maxime Gauin le démontre parfaitement bien dans un décryptage de l’éditorial/attaque d’Ara Toranian.

Mais un bon nationaliste ne s’encombre pas de ce genre de considérations.

L’appel au vote en faveur de Julien Landfried et de fait (pourquoi s’en cacher) contre le turcophobe Patrick Devedjian, émanait d’une association française dument enregistrée en préfecture, le Collectif d’Information et de Vigilance Citoyenne - CIViC. Pour tout citoyen attaché aux Droits de l’homme, aux valeurs humaines et à celles de la République, la défaite de Patrick Devedjian est souhaitable pour de nombreuses raisons.

Ce n’est pas la première fois que Turquie News est la cible des attaques nauséabondes du mensuel nationaliste d’Ara Toranian et ce ne sera pas la dernière, on peut en être certain. Mais que dire des manœuvres de bas étage de M. Toranian dans sa quête contre les Turcs de France ? Quid des amalgames dans lesquels il tente, par tous les moyens, de faire passer les Français d’origine turque pour ce qu’ils ne sont pas et ne seront jamais ?

Pour attirer Julien Landfried sur le chemin puant de la turcophobie dans lequel il s’est engouffré depuis des années, Ara Toranian use de l’habituel argumentaire de l’arsenal antiturc. Tentant de faire passer cet appel pour une démarche "communautariste", M. Toranian demandait clairement à Julien Landfried de s’en désolidariser. Fait inquiétant, les pressions de M. Toranian portent leurs fruits (pourris) puisque Julien Landfried s’empresse, dès le lendemain, de répondre [2] à Ara Toranian et de le réconforter ainsi que l’électorat arménien d’Antony tout en affirmant ne pas soutenir le communautarisme.

Mais c’est dans la mauvaise foi que M. Toranian reçoit la médaille d’or. A peine quelques jours plus tard, son site internet relaie un appel [3] similaire en faveur de Patrick Devedjian diffusé par le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA), une officine directement rattachée à la FRA Dachnaktsoutioun, le parti national-socialiste arménien, extrémiste et homophobe.

Si on se donne la peine de comprendre les éructations des nationalistes arméniens, notamment de M. Toranian et de ses compères du CDCA, lorsque les citoyens Français d’origine turque s’expriment il s’agit de communautarisme mais lorsque les officines d’un parti politique étranger enfilent leurs gros sabots et s’immiscent dans les élections en défendant la censure, en méprisant la liberté d’expression et de pensée et en attisant la haine envers les Turcs en usant d’amalgames, ce serait une "cause juste" ?

M. Toranian et ses acolytes, de par leurs activités antiturques et leur proximité affichée avec l’Etat arménien devraient bien se garder d’essayer de balader le public et d’accuser qui que ce soit de communautarisme ou de nationalisme.

Par la plume de Monsieur Toranian, c’est l’hôpital qui se fout de la charité et preuve est donnée qu’un bon nationaliste voyage vraiment léger. Il ne s’encombre ni de la vérité ni de la bonne foi.

Les organisations terroristes arméniennes, leurs membres et leur corollaire la turcophobie, ont toujours pignon sur rue dans le paysage "franco-arménien". Le recyclage d’Ara Toranian (ancien porte-parole de l’ASALA) à la tête des NAM et d’armenews.com en est l’exemple le plus flagrant. C’est sous l’égide de son "journal" qu’un autre terroriste patenté donne aujourd’hui même une conférence à la communauté arménienne.

La proposition de loi liberticide proposée à l’Assemblée Nationale et au Sénat en 2011, sous la pression des organisations nationalistes arméniennes de France, a été le coup de fouet dont les victimes du nationalisme arménien, réduits jusque-là au silence, avaient besoin pour enfin oser élever la voix malgré la peur d’être à nouveau les cibles mouvantes de la violence raciste qui les a visées dans les années 1975-1985. Sans surprise, des menaces, on ne peut plus claires, émanant de militants arméniens, n’ont pas tardé.

Malheureusement, la justice n’échappe pas non plus aux pressions communautaristes et l’impunité dont les nationalistes arméniens bénéficiaient depuis les années 1970-1980 semble encore d’actualité. Le fait est que le communautarisme exacerbé des uns ne fait qu’ajouter au ras-le-bol et à la détermination des autres. Les Français d’origine turque bouillent d’impatience que justice soit rendue, que les menteurs aient la décence de se taire et qu’enfin la souffrance du peuple turc soit reconnue.

Contrairement aux activistes arméniens qui ont eu besoin, pour imposer leur histoire, d’user d’attentats et de crimes sur le sol français, la communauté franco-turque n’a, n’a eu et ne se choisira pour seules armes que la démocratie et la liberté d’expression contre des tentatives de lois liberticides rédigées par des juristes arméniens et tendues clé-en-main à des élus de la République clientélistes contraints d’obéir. Des lois inquisitoires qui n’ont pour seul but que de museler tout débat, d’imposer une historiographie officielle fidèle à celle dictée par Erevan et de s’assurer que tout le monde marche au pas et qu’aucune tête ne dépasse des rangs.

Mais les nationalistes arméniens ne s’attendaient ni à un retour de flamme de leur loi anticonstitutionnelle ni au fait que la France n’obéisse pas à leurs exigences. La débâcle et le réveil que cela a pu engendrer au sein même de la communauté franco-arménienne endormie par sa frange extrémiste n’a fait que révéler le vrai visage de la nébuleuse nationaliste arménienne dans sa course folle au communautarisme "le plus étroit, sous-tendu par une [turcophobie] manifeste" et embrigadée dans son idéologie antiturque.

Les organisations nationalistes arméniennes qui avaient pour habitude de s’offrir les services de professionnels de la communication, de la publicité ou du marketing, semblent aux abois au point de commettre les erreurs qu’elles n’auraient jamais commises lors de l’apogée du nationalisme arménien en France.

Alors que la communauté arménienne déserte de plus en plus les "événements" orchestrés par ces officines qui se font volontiers les relais de la propagande du parti extrémiste Dachnak ou de l’Etat arménien, les citoyens français découvrent un peu plus chaque jour les pressions étrangères auxquelles les élus de la République sont soumis.

Nous vous invitons à lire le communiqué du Collectif d’Information et de Vigilance Citoyenne. Un détournement volontaire du communiqué stérile du CDCA dans le but de montrer les contradictions et la mauvaise foi de ces officines qui distillent une idéologie d’un autre âge.

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 Un terroriste arménien en tournée en France
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[1http://www.armenews.com/article.php3?id_article=85106

[2http://www.armenews.com/article.php3?id_article=85112

[3http://www.armenews.com/article.php3?id_article=85329

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