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Politique

Procès des agresseurs de madame Emine Çetin : la justice communautariste ?

Publié le | par TN-pige | Nombre de visite 1500

Par Aylin SU

Ce matin, 27 novembre 2012, se tenait le procès des agresseurs de Mme Çetin, cités à comparaître devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre.

Madame Emine CETIN, l’une des organisatrices de la manifestation qui s’est tenue en janvier dernier, tendant à contester le projet de loi dite « Boyer », relative à la « pénalisation de la négation du génocide arménien » - rejetée par le Conseil Constitutionnel - s’est vue, dans les jours qui ont suivi la manifestation, intimidée et prise à partie par des activistes arméniens, qui l’ont harcelée par téléphone et qui ont proféré, à son encontre, des menaces de mort.

Madame CETIN a déposé une plainte avec constitution de partie civile.

Or, malgré les investigations techniques menées par la Police, rendant indubitable la matérialité des faits, l’absence de collaboration avec la Police et la Justice des prévenus, leur non comparution à l’audience, faisant fi des convocations de la Justice, les réquisitions du Parquet, qui sollicitait trois mois d’emprisonnement avec sursis et 500 € d’amende, la constitution de Mme CETIN en qualité de partie civile et la plaidoirie de son avocat, qui a particulièrement insisté sur les traumatismes de la victime, le Tribunal, tout en reconnaissant la gravité des faits, contre toute attente, a prononcé la relaxe.

L’indignation est au comble au sein de la communauté franco-turque qui est en droit de s’interroger sur les réelles motivations du Tribunal.

La Justice française a-t-elle deux poids et deux mesures ? Est-elle incapable d’indépendance lorsqu’il s’agit de condamner des prévenus si ces derniers sont des activistes arméniens ? Ou bien, est-elle d’emblée convaincue que, s’agissant d’une victime d’origine turque, celle-ci est, par défaut, non plus une victime, mais une coupable ?

Il est dommage et triste de constater combien la pression des activistes arméniens affaiblit l’indépendance de la France, que ce soit sur le pouvoir législatif, comme sur le pouvoir judiciaire.

27.11.2012


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