Dans un communiqué relayé par le site nationaliste arménien armenews.com [1], le Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF) a condamné l’assassinat des trois femmes kurdes à Paris mercredi dernier. Le CCAF est une officine de lobbying de la branche dure du nationaliste arménien. L’organisation est dominée par la FRA-Dachnaktsoutioun, parti national-socialiste arménien extrémiste, homophobe.
Dans son communiqué, le CCAF fidèle à la politique "les ennemis de mes ennemis sont mes amis", a affirmé qu’ils avaient "la conviction que cet attentat porte la marque des nationalistes turcs qui ont des réseaux très bien structurés en France et en Europe".
Alors que tous les éléments portent à croire que le triple assassinat est un règlement de compte interne au PKK, semblabe à de nombreux autres du même type survenus au sein de l’organisation terroriste, le CCAF inverse les bourreaux et les victimes. L’organisation nationaliste arménienne a donc fait le choix de joindre sa parole à celle des relais francophone du PKK en insinuant que le crime serait le fait d’une prétendue nébuleuse nationaliste turque qui sévirait en France et en Europe. Les organisations nationalistes arméniennes et leurs organes de propagande sur internet avaient par le passé affirmé que cette soit disant nébuleuse était très bien implantée au sein de la communauté turque en s’appuyant, pour étayer leurs thèses, sur de faux documents diffusés sur internet.
Alors que les Arméniens modérés [2] ne sont en aucun cas concernés par ces assassinats très probablement internes au PKK, le CCAF, dans un élan d’opportunisme mal contrôlé et conscient qu’il s’active dans le même registre anti-turc que les ultra-nationalistes kurdes, "lance un appel au gouvernement français pour que des mesures exceptionnelles de protections soient prises pour garantir la sécurité des personnalités, des militants et institutions kurdes et arméniennes".
Il semblerait que l’appel ait été entendu et que le gouvernement ne soit pas tombé dans le panneau du CCAF. En effet, dès jeudi matin, des factions de police étaient postées devant les associations et commerces de la communauté turque de la capitale en réponse aux menaces que les activistes du PKK et leurs amis nationalistes arméniens représentent pour la communauté turque de France.
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