Lors de cet entretien, MM. Sarkozy et Erdogan ont rappelé leurs positions respectives sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE) et sont convenus de "renforcer la coopération entre la Turquie et la France dans tous les domaines, y compris économique", a fait savoir la même source. Le premier ministre turc a quitté l’Elysée après une heure trois quarts d’entretien sans faire de déclaration à la presse.
Depuis son arrivée au pouvoir en mai 2007, Nicolas Sarkozy a fait de la France l’un des plus farouches opposants à l’entrée de la Turquie dans l’UE, estimant notamment qu’elle ne fait pas géographiquement partie de l’Europe. Avant les élections européennes de juin 2009, il avait répété que l’Europe devait cesser de "se diluer dans un élargissement sans fin" et que la Turquie, un pays musulman de 71 millions d’habitants, n’avait "pas vocation à [en] devenir membre".
Avant sa rencontre avec le chef de l’Etat français, M. Erdogan avait confié mercredi matin à la presse qu’il ne "désespère pas" de faire changer d’avis Nicolas Sarkozy.
Source Le Monde