La Turquie a-t-elle vocation à rejoindre les BRICS ?
Publié le | par | Nombre de visite 337Alexandre Kateb est économiste et directeur du cabinet Compétence Finance. Il est l’auteur de "Les nouvelles puissances mondiales. Pourquoi les BRIC changent le monde" (Ellipses, 2011).
Officiellement, la Turquie maintient toujours sa candidature d’adhésion à l’Union européenne (UE), même si cette candidature rencontre une forte opposition dans une partie de la classe politique et de l’électorat de certains pays membres de l’UE, comme la France. A minima, cela lui permet de bénéficier de mesures de soutien pour accompagner sa modernisation politico-institutionnelle, et de continuer à entretenir ses réseaux d’influence à Bruxelles, notamment à travers sa puissante organisation patronale, la TUSIAD, qui exerce un lobbying actif en faveur des industriels turcs. Rappelons que l’Union européenne est le premier partenaire commercial de la Turquie, avec près de 40% de ses exportations et de ses importations.
Dans la pratique, cependant, la Turquie ne regarde plus vers Bruxelles. L’adhésion à l’UE n’est plus l’alpha et l’oméga de sa politique étrangère. Tout en restant membre de l’OTAN et de l’OCDE, la Turquie s’est en effet peu à peu émancipée de la tutelle occidentale et s’est trouvée, à mesure que son économie se renforçait et que le poids de la classe moyenne urbanisée s’accroissait, une nouvelle vocation de puissance régionale, voire mondiale.
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