Le Pentagone désigne les premiers sites choisis pour l’entretien du F-35
Les pays européens qui ont décidé de s’équiper du chasseur F-35 Lightning II du groupe américain Lockheed Martin commencent à connaître quelle sera leur participation à l’entretien de cet appareil, également en lice en Belgique pour succéder aux F-16 vieillissants.
Le Pentagone a annoncé jeudi que l’Italie et la Turquie avaient été choisies pour assurer, dans une phase initiale, la maintenance "lourde" des avions et de leur moteur à partir de 2018, ce qui devrait générer des milliards de dollars de travail pour leur entreprises.
Le chef du programme F-35 (alias "Joint Strike Fighter", JSF) au sein du Pentagone, le lieutenant-géneral Chris Bogdan, a affirmé que des décisions avaient été prises à l’issue de plusieurs mois d’études et de visites de sites. Elles sont basées sur la "meilleure valeur" et sur d’autres facteurs, comme la localisation envisagée des appareils.
L’Italie assurera à Cameri la maintenance lourde des F-35, avec le Royaume-Uni pouvant fournir un renfort si nécessaire. Cela pourrait être le cas sur la chaîne de production prévue en Italie si elle doit construire plus d’avions qu’actuellement envisagé.
Les moteurs, de type F-135 et construits par Pratt & Whitney, seraient entretenus en Turquie. La Norvège et les Pays-Bas - à Woensdrecht, près de la frontière belge - devraient aussi se doter d’installations, mais d’ici deux à trois ans seulement, en raison des coûts élevés des équipements de tests nécessaires.
Le général Bogdan a précisé à ses journalistes que l’armée américaine avait déjà commencé à préparer les sites qui devront entretenir les différentes versions du JSF (le A pour l’US Air Force, le B à décollage et atterrissage vertical et le C, le modèle embarqué à bord des porte-avions de l’US Navy).
Le nom des sites retenus en Asie sera annoncé la semaine prochaine.
Selon le chef du programme F-35, l’entretien de ces appareils - Lockheed espère en construire plus de 3.000, dont 2.457 pour les forces armées américaines - pourrait représenter des "centaines de milliards de dollars" au cours des 50 prochaines années.
Outre les Etats-Unis, huit pays partenaires ont participé au développement de l’appareil : le Royaume-Uni, l’Australie, l’Italie, la Norvège, la Turquie, les Pays-Bas, le Danemark et le Canada. Israël, le Japon et la Corée ont aussi commandé le F-35.
Bien que plus d’une centaine d’appareils aient déjà été construits, le F-35 ne sera déclaré opérationnel par le corps des Marines américains qu’en juillet 2015 et par l’US Air Force que courant 2016.
Le F-35 est aussi en lice en Belgique pour succéder aux F-16, face au F/A-18E/F Super Hornet de Boeing, au Rafale F3R de l’avionneur français Dassault, au JAS-39E Gripen de Saab et à l’Eurofighter d’Airbus Group. La Belgique avait refusé en 2000 de s’associer au programme JSF.
Conçu pour remplacer une grande partie de la flotte américaine d’avions de combat, le F-35 Lightning II est le programme d’armement le plus cher de l’histoire des Etats-Unis, avec une enveloppe de 395,7 milliards de dollars.
Source : Belga