Le ministre des Affaires étrangères Fidan hausse le ton : “La Turquie interviendra en Syrie”
Le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan a qualifié les interventions israéliennes dans le sud de la Syrie de “mesures visant à semer le chaos”. Il a souligné que la partition de la Syrie représentait un problème de sécurité pour la Turquie.
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Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a répondu aux questions lors d’une conférence de presse tenue après sa rencontre avec la ministre des Affaires étrangères du Salvador, Alexandra Hill Tinoco.
Fidan a décrit les interventions israéliennes dans le sud de la Syrie comme des “actions menées dans le but de créer le chaos dans la région”.
“Israël mène une politique qui vise à affaiblir de plus en plus sa propre région et à la maintenir dans le chaos”, a-t-il déclaré.
Le ministre a insisté sur le fait que “les tentatives de division de la Syrie constituent un problème de sécurité pour la Turquie” et a souligné que la Turquie interviendrait dans un tel cas.
LES ARMES NE SE TAISENT PAS DANS LE SUD DE LA SYRIE
Malgré un deuxième cessez-le-feu en vigueur depuis hier à Sweida, les combats se poursuivent dans les zones rurales.
Des sources locales ont indiqué que des milices bédouines s’affrontaient dans les villages de la région de Sweida. Par ailleurs, à l’intérieur de la ville de Sweida, 1 500 civils bédouins ont été isolés de la population.
Des civils bédouins avaient été retenus en otage pendant plusieurs jours par des milices druzes. L’un des objectifs principaux de la deuxième offensive bédouine était de libérer ces otages.
Après le cessez-le-feu négocié par les États-Unis, la population bédouine a été contrainte à l’exil de sa propre ville.
DES CRIMES DE GUERRE DOCUMENTÉS
Pendant ce temps, des vidéos continuent de circuler montrant des civils tués par les milices bédouines et druzes.
Une vidéo montrant les milices bédouines exécuter cinq personnes — dont deux citoyens américains — dans le centre de Sweida a suscité une vive réaction.
Parallèlement, des personnes présentées comme des miliciens bédouins capturés par les milices druzes ont affirmé que le gouvernement de Damas leur avait “versé de l’argent pour tuer des Druzes”.
Cependant, l’identité de ces individus et les conditions dans lesquelles ces déclarations ont été faites soulèvent des doutes.
Hakan Fidan a souligné qu’“une force neutre devrait arrêter à la fois les Bédouins et les Druzes pour que le gouvernement syrien puisse rétablir la sécurité”.
Mais les violences excessives perpétrées par les forces loyales au gouvernement syrien continuent d’éroder la confiance dans la région.
