Dans le même temps, la force aérienne indonésienne [Tentara Nasional Indonesia – Angkatan Udara / TNI-AU] signa un contrat pour se procurer douze Mirages 2000-5 d’occasion auprès du Qatar. Mais ce dernier fut dénoncé par la suite, à cause de contraintes budgétaires.

Par ailleurs, l’Indonésie avait précédemment noué une coopération avec la Corée du Sud afin de développer le KF-21 Boramae, un avion de combat dit de génération 4,5 conçu par Korean Aerospace Industries [KAI]. Seulement, le gouvernement indonésien manqua à sa parole en ne versant pas les sommes promises pour financer ce programme.

Si ce partenariat fut réaffirmé en mars 2024, malgré une affaire d’espionnage impliquant des ingénieurs indonésiens travaillant chez KAI, Séoul décida de réduire la participation de Jakarta de 1 600 milliards à 600 milliards de wons et de restreindre les transferts de technologies liées au KF-21, dont la production en série vient de démarrer.

Quoi qu’il en soit, il semble que le KF-21 ne fasse plus partie des plans de Jakarta. En avril, le président indonésien, Prabowo Subianto, a évoqué l’éventualité de rejoindre le programme turc d’avion de 5ᵉ génération « Kaan ». Programme qui doit se concrétiser, au plus tôt, en 2028, avec la livraison des premiers appareils à la force aérienne turque.

Pour autant, cet intérêt pour le Kaan n’a pas empêché le ministère indonésien de la Défense de signer une lettre d’intention pour se procurer au moins douze Rafale F4 de plus. Et cela a un moment où des rumeurs évoquaient un possible achat d’avions de combat chinois Chengdu J-10. Rumeurs qui, apparues après les combats ayant opposé les forces aériennes indiennes et pakistanaises, le 7 mai, pouvaient paraître fantaisistes en raison des différends territoriaux, notamment au sujet des îles Natuna, entre Jakarta et Pékin.

Cela étant, une lettre d’intention n’étant pas contraignante, une commande de Rafale supplémentaires n’est pas encore acquise. D’autant plus que, dans le fil des propos tenus par Prabowo Subianto en avril dernier, l’Indonésie a signé un accord en vue d’acquérir quarante-huit chasseurs bombardiers Kaan, à l’occasion de l’Indo Defence Expo & Forum. C’est en effet ce qu’a annoncé le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, via le réseau social X.

« Dans le cadre de l’accord signé avec notre pays ami et frère, l’Indonésie, 48 KAAN seront produits en Turquie et exportés vers ce pays », a affirmé M. Erdogan, avant de préciser que l’industrie indonésienne « sera également sollicitée » pour la production de ces chasseurs bombardiers.

« J’espère que cet accord, qui témoigne du développement et du niveau atteint par notre industrie de défense, sera bénéfique pour la Turquie et l’Indonésie. Je tiens à transmettre mes salutations et mes remerciements à mon éminent homologue, le président Prabowo Subianto, qui a joué un rôle majeur dans la signature de cet accord grâce à la volonté dont il a fait preuve », a conclu M. Erdogan.

Les détails financiers de cet accord n’ont pas été précisés. Cependant, la presse indonésienne évoque un montant de 10 milliards de dollars.

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