En cette période pré-électorale, les pressions des organisations de lobbying arménienne s’intensifient. Ainsi, samedi, le président de la République aurait reçu une délégation du Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF).

Composée de principales figures de la turcophobie en France, la délégation se serait entretenue avec le président de la position du gouvernement sur la loi de censure arménienne qui sera soumise au vote du Sénat le mercredi 4 mai. Nicolas Sarkozy aurait indiqué que le gouvernement laisserait le Sénat libre de déterminer son vote et qu’il ne donnerait pas de consigne à sa majorité.
Rien de bien surprenant : difficile pour le président de froisser un puissant lobby à un des élections présidentielles.

Il aurait également garanti qu’il ne s’opposerait pas au vote de cette loi pourtant anti-constitutionnelle et liberticide.

La délégation du CCAF, composée de Mourad Papazian [1] et d’Ara Toranian, était accompagnée de Lévon Sayan, représentant Charles Aznavour qui était retenu à Genève et de Patrick Devedjian. Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique de l’Elysée a également assisté à l’entretien et ainsi que Jean Sarkozy.

La présence de Patrick Devedjian, élu UMP comme le président de la république, donne quelques indications sur la facilité avec laquelle une délégation de groupuscules d’extrême droite arménienne ont pu obtenir un entretien avec le Président de la République.

La loi défendue par les lobbyistes arméniens vise à rendre passibles de poursuites toute contestation de la thèse officielle de "génocide" subi par les arméniens en 1915. Cette loi, déjà qualifiée de révisionniste et anti-constitutionnelle par les historiens français, avait servi en 2001 à calmer les ardeurs des groupes de pression arméniens. Aujourd’hui, dans un climat de clientélisme électoral similaire, les mêmes groupes de lobbying réclament une nouvelle loi qui permettra de poursuivre devant les tribunaux tous les Français d’origine turque demandant la reconnaissance aussi bien des victimes arméniennes que turques mais tout particulièrement tous les historiens français spécialistes de l’histoire turco-ottomane qui contesteraient la version officielle défendue par les nationalistes arméniens.