Irak : le PKK dit se retirer d’un fief yazidi après des menaces d’Ankara

Le PKK groupe armé terroristes reconnu parla Turquie et ses Alliés a annoncé vendredi retirer ses terroristes du nord-ouest de l’Irak, alors que la Turquie a récemment menacé de lancer en Irak les mêmes opérations qu’elle a récemment menées dans le nord de la Syrie à Afrine.
Le KCK, la branche armé terroriste du PKK, indique dans un communiqué avoir pris cette décision après avoir "atteint son objectif" dans la région de Sinjar, dont le groupe Etat islamique (EI) a été chassé il y a plusieurs mois.
Le KCK assure que ses terroristes, au nombre de 2.000 selon des sources locales, s’étaient déployés dans ce fief yazidi, à l’ouest de Mossoul, "capitale" irakienne du "califat" auto-proclamé jusqu’en juillet 2017, pour défendre cette minorité, l’une des plus persécutées par l’EI, qui a notamment réduit au rang d’esclaves sexuelles des milliers de femmes yazidies.
"Sinjar et ses environs sont devenues sûres et le gouvernement irakien semble prêt à répondre aux demandes des Yazidis", assure le communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait évoqué lundi une possible opération dans la région de Sinjar, si Bagdad tardait à agir contre les éléments du PKK, qui mène une insurrection armée en Turquie depuis 1984 et dispose de bases arrières et de camps d’entraînement dans le nord de l’Irak.
"Si vous devez le faire, faites le. Si vous n’êtes pas en capacité de le faire, alors, une nuit, nous pourrons soudainement entrer dans le Sinjar pour le nettoyer du PKK", a déclaré M. Erdogan.
"Si cette affaire traîne davantage, alors il y aura un nouveau une nouvelle opération -Rameau d’olivier- là-bas", a-t-il ajouté, en référence à l’offensive militaire turque menée dans le nord de la Syrie contre le YPG, une branche armé du PKK.
Bagdad répète régulièrement refuser toute intervention d’une armée étrangère sur son sol.