« Une possible reconnaissance du génocide arménien par les Etats Unis ne signifie pas nécessairement une reconnaissance par la Turquie » a déclaré le 6 juillet à Erévan, le vice-ministre arménien des Affaires étrangères Arman Guiragossian.

Selon A. Guiragossian il est probable que juste avant le vote de la résolution pro-arménienne par le Congrès américain, la Maison Blanche décide de retirer cette résolution. Ainsi, comme en 2000 Washington pourrait décider que les Etats-Unis ne cèderont pas au lobbying arménien pour écrire une histoire officielle à la demande de groupes de pressions nationalistes et farouchement turcophobes.

La résolution 106, clairement anti-turque et qui a obtenu le soutien d’une majorité de Sénateurs suite à une très vaste et couteuse campagne de lobbying des organisations ultranationalistes arméniennes des USA vise à instaurer une histoire officielle stipulant que "les USA reconnaissent le génocide arménien". De nombreux historiens s’opposent à cette position et affirment que « les affrontement inter-éthniques survenus en Anatolie entre Turcs et Arméniens ne peuvent être qualifiés de "génocide" ». D’autres historiens, pro-arméniens, affirment qu’il s’agit d’un génocide et reprennent à leur compte les thèses négationnistes arméniennes en niant en bloc les massacres perpetrés par les milices nationalistes contre les Musulmans de l’Est de la Turquie actuelle (l’Empire Ottoman à l’époque).