Les activistes de la « cause arménienne » ou l’insulte à la mémoire arménienne.

En mars 2011, le chanteur Charles Aznavour, les leaders activistes de la « cause arménienne » Mourad Papazian et Ara Toranian et des hommes politiques tels que François Pupponi, Philippe Kaltenbach [1] ou encore René Rouquet étaient réunis lors d’un rassemblement devant le Sénat pour soutenir la loi sur la « pénalisation de la négation du génocide arménien. »
Une vidéo de ce rassemblement montre d’abord l’artiste Charles Aznavour faire un discours d’une étrange teneur politique. En effet, ce dernier affirme que les Turcs sont de mauvais Français contrairement aux Arméniens qui ont combattu en tant que « volontaires » sous l’uniforme français lors des première et seconde guerres mondiales, alors que les Turcs seraient proches des Allemands.
Hormis le fait d’opposer la France et l’Allemagne comme des ennemis éternels, en fondant les relations franco-allemandes sur la guerre et une rivalité militaire inconciliable, le chanteur tend à exclure et ostraciser les Français d’origine turque en raison de leur appartenance ethnique et en se justifiant par les conflits armés, comme si la guerre était l’alpha et l’oméga de toute relation entre les états ou les peuples – ce qui montre l’état d’esprit des activistes de la « cause arménienne » dont Aznavour se fait ici, malheureusement, le porte parole.
Par ailleurs, ce discours xénophobe de Charles Aznavour a de quoi étonner pour une personnalité qui se prétend être du côté du droit et de la justice, si nous ne savions que la turcophobie justifie chez les activistes de la « cause arménienne » toutes les dérives, des plus indignes aux plus extrémistes.
A la suite de ce discours, un des leaders de cette « cause arménienne », Mourad Papazian, prend la parole, pour tantôt exiger, sur un ton exalté, un vote du Sénat qui va dans le sens de leur revendication communautaire (min 3’06 : « vous devez mettre cette loi à l’ordre du jour, vous devez la voter », min 4’40 : « nous exigeons que cette loi soit mise à l’ordre du jour ») tantôt pour menacer (min 4’37 : « nous allons radicaliser le mouvement »).
Nous avons ici, une nouvelle fois, l’illustration de l’extrémisme qui porte et qui structure la « cause arménienne ».
Derrière Mourad Papazian se tiennent des « soutiens politiques » en l’occurrence François Pupponi (Parti Socialiste, député de la 8ème circonscription du Val-d’Oise), Philippe Kaltenbach (Parti Socialiste, sénateur des Hauts-de-Seine et maire de Clamart) et René Rouquet (Parti Socialiste, Député de la 9e circonscription du Val-de-Marne).
Ces trois élus connaissent bien la « justice » puisqu René Rouquet a été mis en examen [2] pour une affaire d’emplois présumés fictifs dans les mairies de L’Haÿ et d’Alfortville, entre mai 1993 et juin 1997.
Philippe Kaltenbach, quant à lui, a fait, début 2012, l’objet d’une enquête préliminaire [3] ouverte par le procureur Philippe Courroye au sujet d’une affaire de corruption supposée, filmée et mise en ligne sur YouTube, l’on voit le sénateur PS recevoir de l’argent liquide tout en promettant un appartement HLM en « centre ville », Kaltenbach s’est défendu en affirmant être la « victime » d’un coup monté.
François Poupponi enfin est soupçonné [4] d’être intervenu dans une vaste affaire de cercle de jeux parisiens liés au banditisme corse, le député socialiste se dit lui aussi « victime » d’une manipulation.
Voilà donc les soutiens politiques que les leaders activistes de la « cause arménienne » ont trouvé pour appuyer leurs revendications.
Le plus drôle – ou triste, c’est selon – dans cette affaire est que durant le discours de Mourad Papazian, qui parle de « mémoire meurtrie » et de la tragédie arménienne, Philippe Kaltenbach et René Rouquet se font des blagues derrière et se marrent à gorge déployée (min(s) 1’59, 3’10, 3’18, 4’28).
Ces images montrent le peu de respect de ces hommes politiques pour la mémoire arménienne. Elles montrent également le peu de respect des leaders de la communauté arménienne eux-mêmes pour la mémoire qu’ils prétendent défendre au point de laisser insulter celle-ci sans réagir – aveuglés par une turcophobie devenus chez eux central.
Depuis, Philippe Kaltenbach a été promu, en février 2012, président du groupe d’amitié France-Arménie du Sénat [5] et les Ambassadeurs arméniens [6] se pressent à sa porte pour être reçu par le « grand » homme politique.
Ces faits ouvriront, peut-être, les yeux aux Français d’origine arménienne sur ceux qui se prétendent être leur représentant et qui laissent instrumentaliser et offenser une mémoire au nom d’une xénophobie antiturque qui justifie à leurs yeux toutes les indignités.
Vidéo du rassemblement devant le Sénat :
[1] Voir également : Les témoins de moralité du nationalisme arménien
[2] http://www.leparisien.fr/alfortville-94140/l-hay-les-roses-le-maire-en-garde-a-vue-pour-corruption-08-09-2011-1597350.php
[4] http://fr.news.yahoo.com/cercle-jeux-parisiens-françois-pupponi-entendu-police-lundi-135307952.html