(PHOTO : députés à l’origine de la résolution pro-arménienne)

Le 12 juin 2008, le Parlement suédois, par un vote de 245 contre et 37 pour (1 abstention, 66 absents) a rejeté la résolution appelant à "reconnaître le génocide de 1915"(!) dans l’Empire Ottoman.

Ce vote du parlement suédois fait ainsi écho au rapport de la Commission des Affaires étrangères publié le 29 Mai 2008 qui indiquait les éléments suivants : « Aucun examen particulier en ce qui concerne la situation arménienne n’a jamais été avalisé sous la forme d’une résolution de l’ONU, ni en 1985 ou en aucune autre occasion. » « Il réside un désaccord entre les experts en regard du cours des différents événements qui virent la dissolution de l’Empire Ottoman. Il en va de même pour les causes sous-jacentes et comment les agressions seront classifiées. » La commission concluant de « la nécessité de poursuivre les recherches ».

Vahagn Avedian, Président de l’Union des Associations arméniennes en Suède, organisation de lobbying ultra-nationaliste arménienne (proche de la FRA Dashnaktsoutioun), a déclaré à la presse arménienne qu’il avait adressé une lettre ouverte aux députés suédois affirmant que "les membres de la commission des Affaires Etrangères (...) méconnaissent simplement d’importantes sources d’informations qui contredisent leurs affirmations". Avedian faisait ainsi référence aux quelques arguments récurrents présentés par le lobby arménien comme étant des "preuves" de leur thèse de génocide, des éléments dont la totalité ont été mis en avant par l’historien arménien Vahakn Dadrian et repris à leur compte par d’autres historiens mercenaires le français tels Yves Ternon ou le turc Taner Akçam, tous deux gagnés aux thèses arméniennes et très proches des milieux nationaliste arméniens. Ces mêmes arguments qui avaient été retenus par les 50 députés français qui ont voté la loi pro-arménienne en France sont pourtant catégoriquement et simplement battus en brèche par la totalité des turcologues européens et américains et les historiens spécialistes de l’époque ottomane.

Le débat suédois a duré plus de trois heures, pendant lesquelles l’auditoire présent est ressorti avec une certitude : la vérité historique l’a emporté sur les considérations de politique intérieur et de "séduction" d’organisations de lobbying pourtant fort influentes en Europe.

Le "Oui", défendu une poignée de députés pro-arméniens était purement et simplement une position politique soutenue afin de séduire et de satisfaire du mieux que possible des organisations de lobbying qui donnent des indications de vote à leurs membres en période électorale.

Sans manquer de cynisme mais également d’amertume, Vahagn Avedian a déclaré que l’"histoire devait être laissé aux historiens"... tout en oubliant qu’il avait lui même mené une vaste campagne de pressions et de propagande envers les élus suédois afin qu’ils statuent dans un cadre politique sur un sujet qui n’est pourtant que scientifique et historique. Un bien bel exemple de l’art et la manière de retourner leur chemise dont peuvent faire preuve les ultra-nationalistes arméniens en quête de soutien politique.

Il a terminé en déclarant que le lobby arménien de Suède continuerait les événements et manifestations en direction des élus suédois jusqu’à ce que ceux-ci cèdent devant les exigences nationalistes arméniennes.

Les élus suédois, induits en erreur par de vastes campagnes de propagande du lobby arménien, en étaient arrivés à reprendre à leur compte les arguments révisionnistes avancés par les ultra-nationalistes arméniens pour étayer leur thèse de génocide unilatéral. Or dans son rapport annuel de 2002 la Commission des Affaires étrangères du Parlement suédois portant sur la situation des droits de l’Homme dans le monde avait indiqué « lors de la discussion de la résolution U651 de 1999/2000, avait évoqué une décision de l’ONU de 1985 considérant que les Arméniens avaient subi un génocide sous l’Empire ottoman au début du siècle. Il s’est avéré par la suite que, ni en 1985, ni à aucune autre date, il n’y avait eu une telle décision de l’ONU relative au cas des Arméniens. Il en est de même pour les Syriaques/Assyriens et Chaldéens.. ». Battant ainsi en brèche l’argument arménien selon lequel l’ONU aurait "reconnu un génocide arménien".

La Commission des Affaires étrangères a aussi observé « qu’aucune opinion suédoise n’a été officiellement formulée pour affirmer que les événements survenus à l’époque de l’Empire ottoman constituent un génocide... ».

La Commission des Affaires étrangères avait alors estimé « important que les massacres subis par les Arméniens soient ouvertement débattus. Pour cela, il est nécessaire d’agir en transparence et de mener, sans condition, des recherches historiques. Comme tous les autres gouvernements, le gouvernement turc a la responsabilité d’encourager et de faciliter ces recherches en ouvrant aux chercheurs ses archives.. ».

Il en est de même pour tous ses pays (la France en première ligne) où les nationalistes Arméniens ont imposé par la voie d’une poignée d’élus clientélistes leur version officielle de l’histoire qu’il est dorénavant illégal de débattre, de contredire de remettre en cause sous peine de se devenir la cible de violentes campagnes de diffamation et de calomnies mais également se voir exposé à de lourdes amendes et de peines de prisons...

Les Turcs ont plusieurs fois proposé à l’Arménie la mise en place d’une commission conjointe d’historiens afin de discuter ouvertement des événements de 1914-1922. L’Arménie a systématiquement refusé cette offre y voyant un risque de remise en cause des résultats obtenus par les organisations de lobbying arméniennes en Europe et aux Etats-unis. En réponse elle a affirmé que cette question devait être réglé dans un cadre politique et non scientifique.

Quelques historiens arméniens avaient osé braver le tabou en acceptant, à titre personnel, l’offre turque mais devenant les cibles de la haine des ultra-nationalistes et de partis politique extrémistes arméniens ils furent contraints de revenir sur leur décision et de refuser la proposition de recherches conjointes.

Depuis de nombreuses années, les historiens demandent à la FRA Dashnaktsoutioun (parti national-socialiste arménien) d’ouvrir ses archives qui se trouvent à Boston (USA) et qui contiennent des informations à propos des milices armées arméniennes actives en Anatolie pendant la 1ère guerre mondiale. Une demande catégoriquement refusée par le parti politique arménien.

Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.