France-Turquie : Hollande souhaite réparer les pots cassés

Le nouveau président français François Hollande a exprimé lors d’une première prise de contact avec son homologue turc Abdullah Gül qu’il a rencontré lundi en marge du sommet de l’Otan à Chicago, sa volonté de réparer les relations bilatérales, a rapporté mardi la presse turque.

“Relançons les rapports entre la Turquie et la France. Réparons ce qui a été endommagé“ a déclaré M. Hollande au président turc qui s’est inquiété de l’hostilité française à l’égard de son pays, précise le journal Hürriyet, citant M. Gül.

“Je lui ai demandé s’il y avait un conflit d’intérêts entre la Turquie et la France et constaté qu’il n’y en avait pas, au contraire nous avons des intérêts communs sur l’ensemble des sujets“, a précisé M. Gül, cité par Hürriyet.

“Mais pourquoi alors la France est-elle aussi hostile ?“, s’est interrogé le chef de l’Etat lors de l’entrevue.

“Ouvrons alors une page blanche, une page nouvelle. Je donnerai des instructions à mes ministres en ce sens“, lui a alors répondu le président socialiste, selon le quotidien Sabah.

Plombés par la farouche opposition du précédent président Nicolas Sarkozy à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne et le vote en France d’un texte de loi de censure favorable aux nationaliste arméniens et visant à pénaliser la contestation de la thèse de génocide défendue par les groupes de pression arméniens pour qualifier les événements de 1915, les liens bilatéraux étaient devenus exécrables.

Le texte de loi de censure avait été annulé par le Conseil Constitutionel qui avait également rappelé l’inconstitutionnalité de la loi du 29 janvier 2001 reconnaissant le "génocide arménien" mais n’avait pas annulé cette dernière. Une mise en garde pour les officines arméniennes de France qui multiplient les pressions sur les élus afin qu’ils inscrivent une nouvelle loi anti-turque suite au camouflet du mois de janvier.

Avec AFP