[Bibliothèque] Documents sur les Atrocités Arméno-Russes

Depuis bientôt deux ans, l’on s’efforce dans les pays de l’Entente de dénaturer et de présenter à l’opinion publique des pays neutres, sous le jour d’un massacre général, la mesure de déplacement à laquelle le Gouvernement Ottoman avait dû recourir dans les zones militaires après la révolte générale des Arméniens.

Sans vouloir traiter à fond cette question qui dépasse le cadre de cet ouvrage, nous estimions qu’il est de notre devoir de réagir contre ces agissements, propres à égarer l’opinion publique.

Aujourd’hui, tout homme impartial et dont le jugement n’est pas obscurci par des préjugés séculaires sait à quoi s’en tenir sur la véracité de cette légende « d’une nation martyrisée » mais ce qu’il ignore, c’est que, là où les péripéties de la guerre actuelle l’ont permis, les prétendus martyrs se sont transformés en bourreaux de leurs compatriotes musulmans. De véritables hécatombes ont été perpétrées par ces bandes de volontaires arméniens qui opèrent sous le patronage du commandement russe. Des villes et des villages jadis prospères sont aujourd’hui en ruines du fait de ces bandits et le plan d’extermination de la population musulmane est poursuivi impitoyablement.

Ce n’est pas seulement dans les provinces turques envahies que ces crimes se commettent journellement, mais le vent de destruction et de rage a soufflé également sur les provinces russes habitées jusqu’ici par des musulmans.

Outre l’Anatolie orientale écrasée sous le joug de l’ennemi implacable, toute la région de Batoum, les districts d’Artevine, Adjara, Hézor, Maradit, Matchichel et environs, où jusqu’à ces derniers événements les Musulmans jouissaient d’une tranquillité relative, ont été le théâtre de crimes horribles et inimaginables perpétrés par les Arméniens sous l’œil indiffèrent des Autorités russes.

Ce recueil ne renferme qu’en partie la relation de ces évènements monstrueux qui ont pu être révélés par des témoignages probants et irréfutables. Puissent ces quelques lignes retenir l’attention sur ces abominations qu’on a cachées soigneusement jusqu’ici et qui n’ont trouvé place que très rarement, dans la presse mondiale.

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