Voyant le vent tourner au sein des organisations internationales qui semblent avoir retiré leur soutien sans faille aux organisations de lobbying arméniennes [1], le président arménien, Serj Sarksian, s’est pour la première fois prononcé lundi en faveur d’une amélioration des rapports avec la Turquie. Ce revirement pourrait être le signe que les deux pays voisins, qui n’ont pas de relations diplomatiques, pourraient se rapprocher.

La Turquie avait plusieurs fois proposé à l’Arménie d’entreprendre différentes formes de dialogues, entre autres sur la question des massacres réciproques survenus entre Turcs et Arméniens entre 1914 et 1922. Sous la pression des ultra-nationalistes arméniens, l’Etat arménien avait toujours refusé une telle éventualité, refusant de remettre en cause les succès du lobbying arménien auprès des organismes politiques étrangers, notament en Europe et aux Etats-Unis.

L’Arménie et la Turquie ont rompu leurs relations en 1993, quand les troupes d’Erevan (capitale de l’Arménie) ont envahi la région du Haut-Karabagh, en terre d’Azerbaïdjan et y ont entrepris une vaste politique de purification éthnique en vue de l’annexion du territoire occupé à l’Arménie. Plus d’un million d’Azéris ont été chassés de leurs terres et la région du Huat-Karabagh et sept districts au pourtour sont toujours sous le contrôle des forces militaires arméniennes.
Ce mois-ci, Serge Sarksian a même affirmé avoir invité son homologue turc, Abdullah Gül, en visite à Erevan, et à assister à un match de football, en septembre. Une façon pour l’Arménie d’occulter ses crimes par le ballon rond ? La balle est pour le moment dans on ne sait trop quel camp...
Mais les réactions des ultra-nationalistes arméniens, la FRA-Dashnaktsoutioun en tête (parti national-socialiste arménien), ne se sont pas faites attendre : pour ceux-là, il est bien entendu hors de question de discuter avec des Turcs !

Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.

Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.

Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [2]

A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.

Massacres des Azéris par l’armée arménienne

L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.

Voir également :
 Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
 Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri