Le Parti des Travailleurs du Kurdistan est né à la fin des années 80. Rapidement, il a pris les armes pour défendre la création d’une république marxiste au sud-est de la Turquie, quitte à s’entendre plus tard avec les Kurdes de Syrie, d’Irak et d’Iran.

Entre les autorités turques et ces kurdes radicalisés, le dialogue de sourd a conduit aux affrontements armés. Les premiers refusent aux seconds tout semblant de reconnaissance, malgré quelques frémissements ces dernières années. Les Kurdes attaquant, eux, les intérêts économiques et militaires turcs pour tenter de faire valoir leur projets séparatiste... devenu d’autonomie au milieu des années 90.

Ce face-à-face a couté la vie à quelque 40 000 personnes, principalement des civils. Mais elle a aussi poussé de nombreux Kurdes sur les routes de l’exil, les uns dans l’ouest de la Turquie, les autres à travers le monde. Un million de Kurdes se seraient établi en Europe.

Dans cette diaspora, le PKK a ses relais : s’ils promeuvent la cause kurde à l’étranger, ces sympatisans kurdes veillent aussi à récolter des fonds, sur base volontaire comme forcée.

L’accusation a été reprise ce jeudi matin par la justice belge, qui à l’image de ses consoeurs française, allemande, italienne ou autre, reproche aussi aux plus fidèles militants du PKK de procéder à des recrutements pour alimenter la guérilla de l’est de la Turquie.

Le ministre turc des Affaires étrangères a félicité les autorités belges pour leur "sens des responsabilités".

Par W. Vandervorst pour RTBF