Abdullah Öcalan, devrait lancer jeudi un appel au cessez-le feu aux partisans du PKK, c’est ce qu’affirme une dépêche de Reuters.

Öcalan a déclaré qu’il lancerait un "appel historique" dans le cadre du processus de paix, le 21 mars, date à laquelle culminent les festivités du Nouvel An kurde, selon un communiqué lu par le secrétaire général du Parti de la paix et de la démocratie (BDP), Selahattin Demirtas, à son retour à Istanbul.

Selon le communiqué "Nous voulons résoudre rapidement le problème des armes, et sans perdre de temps ni une autre vie", "La déclaration que je prépare sera un appel historique. Elle contiendra des informations satisfaisantes sur les dimensions politiques et militaires d’une solution", à-t-il dit.

Outre l’appel au cessez-le-feu, Öcalan pourrait appeler les combattants du PKK à se retirer de la Turquie.

Le ministre de la Justice, Sadullah Ergin, a dit s’attendre à ce que le retrait du PKK vers ses bases du nord de l’Irak soit achevé vers la fin de l’année, selon le quotidien Milliyet.

Aux termes du plan de paix prévu par Öcalan, la Turquie renforcerait les droits des Kurdes, en échange du désarmement ultérieur des terroristes.

PLUS D’AUTONOMIE

Signe de leur bonne volonté, le PKK ont libéré la semaine dernière huit Turcs qu’ils détenaient dans les montagnes du nord de l’Irak depuis plus d’un an.

Les terroristes du PKK, qui réclamaient à l’origine la création d’un Etat indépendant dans le sud-est de la Turquie, ont révisé leurs positions et axent désormais leurs réclamations autour de la revendication d’une plus grande autonomie et de droits culturels plus importants pour les Kurdes.

Öcalan demande également la création d’une "commission de la vérité" au Parlement pour examiner les violations des droits des Kurdes perpétrées en Turquie.

Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, dit vouloir la paix dans cette région, tout en réaffirmant qu’il répondra fermement à toute action hostile du PKK.

Le PKK affirme quant à lui maintenir près de la moitié de ses 7.000 combattants en Turquie et l’autre moitié dans le nord de l’Irak, région montagneuse et peu accessible où se trouvent ses principales bases. Les autorités turques estiment que le nombre de ses combattants est toutefois moins élevé.

avec Reuters