Öcalan ne sortira pas de prison
Le ministre turc de la Justice Sadullah Ergin a exclu mercredi que les conditions carcérales du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, emprisonné à vie, soient allégées, et qu’il puisse être assigné à résidence, comme le réclament ses militants et les milieux kurdes.
"Une telle chose est impossible en vertu des lois actuelles en Turquie", a-t-il dit, interrogé par les journalistes sur le point de savoir si le gouvernement serait favorable à une assignation à résidence du chef historique du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK). Le vice-Premier ministre Cemil Ciçek a aussi souligné qu’Öcalan ne pouvait être libéré aux termes de la législation actuelle et placé en résidence surveillée.
Le PKK, qui a menacé lundi de mettre fin à sa trêve en vigueur depuis six mois, faute de mesures en faveur de la communauté kurde de la part du gouvernement turc, avait notamment réclamé une telle mesure pour son chef fondateur, qui purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999. Les responsables politiques kurdes demandent également depuis des années que ses conditions de détention soient assouplies.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a lancé l’an dernier une nouvelle initiative visant à résoudre la question kurde. Les autorités auraient associé Öcalan à cette initiative, par le biais de ses avocats. Les combats dans le sud-est anatolien, théâtre de la rébellion du PKK, ont diminué considérablement depuis le début de la trêve. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays. Le terrorisme kurde a fait plus de 45.000 morts depuis le début des attentats du PKK, en 1984.
Avec Zaman France