Selon l’AFP, le président Nicolas Sarkozy déposera “tout de suite“ un nouveau texte si la loi pénalisant la négation du génocide arménien est censurée par les Sages du Conseil constitutionnel, a-t-il affirmé mercredi en Conseil des ministres, selon deux membres du gouvernement.

“Le président nous a dit lors du Conseil qu’il déposerait tout de suite un nouveau texte, en cas de censure par le Conseil constitutionnel“, a indiqué un ministre à l’AFP.

Alors que des députés et sénateurs de tous bords politiques ont saisi mardi le Conseil constitutionnel contre la loi de censure arménienne, le président de la République ne démord pas et entend à tout prix récuperer les voix de la communauté arménienne de France.

Il reste à savoir comment une telle manoeuvre sera prise par les députés et sénateurs qui, en toute logique, devraient maintenir leurs positions et demander un nouveau passage devant le Conseil Constitutionnel. Mais c’est sans compter sur l’activation, par les groupes de lobbying arméniens, de tous les relais à leur disposition pour faire pression sur les élus. Pressions qui ont déjà démarré si on en croit les sites internet d’organisations nationalistes arméniennes telles que les "Nouvelles d’Arménie Magazine", le "Collectif VAN" ou le "Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France, CCAF".

L’année 2012 promet d’être pleine d’aventures pour les Français d’origine turque, déjà pris pour cible par les incessantes attaques et appels à la haine des nationalistes arméniens. L’acharnement annoncé ne fait qu’une nouvelle fois révéler la nécessité et l’urgence de structures associatives et civiles afin de faire entendre la voix de la communauté turque de France. Sans compter la nécessité d’une protection (physique et morale) pour la communauté turque. En effet, à la tête de certaines organisations nationalistes arméniennes, on retrouve d’anciens membres d’organisations terroristes armées (par exemple l’ASALA) qui ont assassiné des Turcs en Europe et en Amérique du Nord.

Par ailleurs, cet acharnement des organisations nationalistes arméniennes démontre également au Conseil Constitutionnel et aux élus de touts bords la nécessité d’abroger la « loi » de 2001 afin que les instances étatiques françaises ne soient plus instrumentalisées par des requêtes communautaristes, peu justifiées et surtout contraires à la constitution. En effet, la loi du 29 janvier 2001 par laquelle la France "reconnaît publiquement le génocide arménien" est également contraire à la Constitution. Aucune requête n’a été déposée devant le Conseil Constitutionnel afin que celle-ci soit examinée, dès lors elle continue d’exister.