Menaces contre la campagne d’excuses arménienne

L’organisation terroriste arménienne, l’ASALA, vient de menacer de mort, l’universitaire de Macquarie et co-président du groupe de dialogue arméno-turc, Armen Gakavian, qui s’apprêtait à mener une campagne d’excuses auprès du peuple turc.
Ankara - D’après l’information relayée par le journal arménien "Azg", l’association affiliée à l’ASALA, connu sous le nom de "serment d’Ararat", a fait savoir à Gakavian, qui envisageait de publier une pétition d’excuses aux Turcs au nom des crimes commis par l’organisation terroriste ASALA, qu’il lui laisserait la vie sauve à la condition que ce dernier renonce à sa démarche, qu’il demande pardon aux victimes de 1915 et qu’il divulgue les identités des personnes qui l’ont aiguillé vers une telle initiative.
Par ailleurs, il a été mentionné que Gakavian avait envoyé les jours précédents, une déclaration aux organes de presse arméniens, dans laquelle il indiquait que ses propos avaient été déformés, et qu’il n’avait jamais eu l’intention de présenter des excuses, ni au nom du peuple arménien, ni au nom de ses amis.
Alors que la presse turque avait fait savoir que "Gakavian s’apprêtait à lancer une pétition d’excuses au peuple turc pour les meurtres commis par les bandes arméniennes au début du XXè siècle et pour les attentats de l’ASALA".
Source Radikal
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.
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