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Macron tente de plaire aux Arméniens

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 163
Macron tente de plaire aux Arméniens

Le 5 janvier, le président français Emmanuel Macron a annoncé que le 24 avril serait une journée nationale de commémoration du prétendu "génocide arménien".

C’est l’anniversaire des événements douloureux qui se sont déroulés en 1915 en Turquie ottomane. Les citoyens arméniens de l’Empire ottoman ont coopéré à la Première Guerre mondiale avec l’armée russe qui envahissait les territoires ottomans. Des bandes de terroristes arméniens ont attaqué des villages peuplés de Turcs, ont enfermé des civils dans des mosquées et les ont brûlés vifs. Ils ont coupé des lignes télégraphiques derrière l’armée ottomane pour empêcher ses communications avec le siège, ont fait une descente dans des magasins de munitions, volé des armes et des munitions et les ont données à l’armée russe.

Les Ottomans ont eu recours à une solution peu différente de celle adoptée par les États-Unis en 1941 après l’attaque japonaise sur la base américaine de Pearl Harbor. Quelque 117 000 citoyens américains d’origine japonaise ont été transférés dans le Dakota du Nord, le Montana et le Nouveau-Mexique, où ils sont restés jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les Ottomans, pour leur part, ont transféré les Arméniens dans des provinces où ils ne pourraient pas nuire à la défense nationale. Des centaines de milliers d’Arméniens ont péri lors de cette réinstallation. Les Ottomans n’avaient bien sûr pas, en 1915, les moyens dont disposaient les États-Unis en 1941 ; les Arméniens ont donc beaucoup plus souffert que les Américains du Japon.

La Turquie comprend le traumatisme subi par la nation arménienne à cause de ce déménagement, mais elle ne croit pas que ces événements puissent être qualifiés de génocide. La Convention des Nations Unies sur le génocide de 1948 décrit un acte de génocide uniquement lorsqu’il est commis « dans l’intention de détruire un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». L’intention ottomane n’était rien de tout cela. Leur objectif était d’empêcher les Arméniens de menacer la survie du pays.

La Turquie a récemment proposé de créer un comité mixte d’historiens avec l’Arménie et de savoir ce qui s’est exactement passé en 1915. L’Arménie a refusé cette proposition.

Des membres du groupe terroriste arménien ASALA (Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie) ont tué 42 diplomates turcs dans différentes capitales entre 1975 et 1987.

La France est la première parmi les pays où les Arméniens sont très actifs. La chambre basse du parlement français a adopté en 2006 une loi criminalisant la négation du génocide arménien, mais la loi a été rejetée par la chambre haute. Une autre loi dans le même sens a été soumise au Parlement en 2012. Cette fois-ci encore, le Conseil constitutionnel français a déçu les Arméniens en l’annulant.

par Yaşar Yakış

Yaşar Yakış est un ancien ministre des Affaires étrangères de Turquie et ancien ambassadeur auprès des bureaux des Nations Unies à Vienne, en Égypte et en Arabie saoudite. De 2002 à 2011, il a représenté Düzce en tant que membre du Parlement pour le Parti de la justice et du développement (AKP).

Source : Ahval News


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