Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à l’élection présidentielle, a estimé vendredi que le texte de loi proposé par la député Valérie Boyer visant à réprimer la "négation des génocides reconnus par la loi" (donc uniquement le "génocide" arménien puisqu’étant le seul à avoir été décrété par les politiciens en 2001 à l’approche des élections de 2002), voté par l’Assemblée nationale, “portait la marque chez les partis“ de la “capitulation face aux lobbies“.
“Les lois mémorielles, qu’elles soient de repentance ou d’ingérence, portent en elles-mêmes atteinte à la liberté d’expression, c’est-à-dire à la République elle-même“, a écrit le sénateur de Belfort dans un communiqué.
Pour M. Chevènement, “le texte voté hier par l’Assemblée nationale porte la marque chez les partis de la perte du sens de l’intérêt national et de la capitulation face aux lobbies“.
L’Assemblée nationale a adopté jeudi une proposition de loi pénalisant la contestation de tout génocide inscrit dans la loi. Le seul "génocide" instauré en France étant le "génocide" des Arméniens en 1915.
Les Arméniens affirment qu’1,5 millions de personnes seraient mortes. La Turquie reconnait 500,000 victimes. Les turcologues (historiens spécialisés dans l’étude du monde turc) quant à eux rejettent le qualificatif de "génocide" pour les affrontements inter-éthniques survenus entre Turcs et Arméniens entre 1914 et 1923.