Deux députés socialistes se sont opposés en séance, à l’Assemblée nationale, sur la proposition de loi sur "la pénalisation de la négation des génocides reconnus par la loi" (seule le "génocide" arménien étant dans ce cas), l’ancien ministre Jean Glavany critiquant le texte soutenu par Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande.

Si la majorité de la poignée (une cinquantaine seulement) de députés de gauche et de droite présents sont en faveur de la proposition de loi de la députée UMP Valérie Boyer, des opposants se sont exprimés lors de la discussion d’un amendement, présenté par Jean-Philippe Maurer et Lionel Tardy (UMP), tendant à supprimer le premier article du texte qui réprime “la contestation ou la minimisation outrancière des génocides reconnus par la loi“. L’amendement a été rejeté.

Pour Jean Glavany, favorable à cet amendement de suppression, “ce n’est pas au parlement d’écrire l’histoire mais aux historiens“. “A force d’entendre ses partisans dire « ce n’est pas une loi mémorielle », j’ai envie de dire : c’est de la dénégation-aveu“, a-t-il lancé.

“La République est une et indivisible : dans la course folle aux communautarismes il faut savoir dire stop !“, a ajouté M. Glavany, en faisant allusion au lobby arménien qui prétend représenter les 500.000 Arméniens de France, courtisés par tous les partis politiques.