Le PKK assure ses plus importants revenus grâce à la drogue

Le PKK gagnerait entre 500 millions et 2,5 milliards de dollars par an grâce à la drogue, qu’il n’hésite pas à vendre à des enfants de 10-12 ans (Responsable au MI).
L’organisation terroriste PKK assure une grande partie de ses revenus grâce au trafic de stupéfiants en Turquie et dans le monde.
Le vice-Sous-secrétaire d’État du ministère de l’Intérieur turc, Aziz Yildirim, explique que le PKK, depuis sa création en , finance ses activités terroristes grâce au trafic de drogues qu’il organise en Turquie et dans le monde, comme le prouvent les études menées tant en Turquie, qu’en Europe ou aux États-Unis.
Lors de la réunion, jeudi, de présentation du rapport des activités menées depuis 13 ans dans le cadre du plan de lutte contre la drogue (UMAEP), Yildirim a partagé les liens établis entre le PKK et le trafic de drogue.
« Pour survivre, le PKK doit développer des modes de financement, a-t-il expliqué. Et la plus importante source budgétaire du PKK vient de la drogue. »
Selon Yildirim, des sources américaines affirment que le PKK gagne entre 500 millions et 2,5 milliards de dollars par an grâce à la drogue, qu’il n’hésite pas à vendre à des enfants de 10-12 ans.
Pour sa part, l’un des responsables du département de la lutte contre le trafic de drogues du ministère de l’Intérieur, Cengiz Erisir, a affirmé que le PKK est directement impliqué dans le trafic de stupéfiants.
« Depuis 1984, nos forces de l’ordre ont enregistré 381 affaires dans lequel le PKK était impliqué, a-t-il dit. Dans 1 283 autres affaires, le PKK est suspecté. »
Erisir a rappelé qu’en 2014, plus de 4,7 tonnes de drogues en poudre avaient été saisies lors d’une opération contre le PKK à Lice (Sud-est).
La drogue est fabriquée par les membres de l’organisation terroriste.
« Le PKK cultive les plants dans le nord de l’Irak, a-t-il affirmé. La drogue ainsi produite est ensuite distribuée en Europe et dans le monde. Nos sources de renseignement assurent que de nombreux points de production d’héroïne existent en Irak. »
Selon Erisir, les Nations Unies (ONU) ont à plusieurs reprises établi cette réalité des liens entre PKK et trafic de drogues.
Les responsables du ministère de l’Intérieur ont indiqué que de très nombreuses opérations sont menées contre les trafiquants et que, dans ce cadre, 15 102 suspects ont été mis en examen par les équipes de la narcotique.
Source : AA - Ankara - Tuncay Çakmak