La Turquie rejette les allégations du groupe terroriste du PKK concernant l’utilisation d’armes chimiques en Irak

La Turquie a rejeté jeudi l’affirmation du groupe terroriste du PKK, organisation interdite dans le pays, selon laquelle les forces armées turques auraient utilisé des armes chimiques lors de leurs récentes opérations dans le nord de l’Irak.
Le ministère turc de la Défense a déclaré dans un communiqué que les allégations selon lesquelles des armes chimiques seraient utilisées par les forces armées turques étaient périodiquement mises à l’ordre du jour par des cercles qui veulent ternir la lutte de la Turquie contre le terrorisme.
Ces allégations visent à "jeter une ombre sur le succès des forces armées turques, et sont totalement infondées et irréalistes", indique le communiqué.
Les forces armées turques n’utilisent pas de munitions interdites par le droit et les accords internationaux, a précisé le ministère, ajoutant que l’armée ne disposait pas de ce type de munitions dans son inventaire.
La vice-présidente du groupe du Parti démocratique des peuples (HDP), Meral Danis Bestas, a exhorté le Parlement à assumer la responsabilité d’enquêter sur ces allégations.
Elle a souligné que des images, des allégations et des vidéos sur l’utilisation de produits chimiques dans des opérations transfrontalières avaient été rendues publiques.
"La commission des affaires étrangères devrait mener une enquête", a-t-elle préconisé mercredi lors d’une session parlementaire.
Les forces turques mènent fréquemment des opérations terrestres, des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie contre les positions du groupe terroriste dans le nord de l’Irak, en particulier dans les monts Qandil qui sont la principale base du PKK.
En avril, l’armée turque a lancé une nouvelle opération transfrontalière terrestre et aérienne, baptisée Claw-Lock, contre les cibles du PKK dans les régions irakiennes de Metina, Zap et Avasin-Basyan.
Le PKK, répertorié comme organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l’Union européenne, est en rébellion contre le gouvernement turc depuis plus de trois décennies.