La Cour suprême de Stockholm approuve une extradition vers la Turquie

La Cour suprême de Stockholm approuve une extradition vers la Turquie
La Cour suprême (HD) a approuvé la première extradition d’un partisan du PKK de la Suède vers la Turquie.
L’annonce intervient avant la réunion de l’OTAN la semaine prochaine avec la Turquie.
Pour le gouvernement suédois, cela arrive à point nommé, déclare à Aftonbladet l’expert turc Paul Levin, qui a été témoin expert lors de la procédure judiciaire.
La semaine dernière, HD a approuvé la décision d’extradition d’un homme, âgé de 35 ans.
Il a été arrêté en Suède l’année dernière à la suite d’une demande du bureau du procureur général de Turquie. L’homme a été condamné en 2014 à quatre ans et sept mois de prison en Turquie pour des infractions liées à la drogue.
Il a obtenu une libération conditionnelle après quelques années, a déménagé en Suède et a trouvé un emploi. Le procureur général turc veut maintenant qu’il purge le reste de sa peine.
Soutien du PKK ouvertement démontré
Mais selon l’homme lui-même, l’extradition concerne le fait qu’il était politiquement actif au sein du parti pro-kurde HDP et qu’il a ouvertement manifesté son soutien au PKK, qualifié de terroriste, sur Facebook.
Le procureur général de la Turquie a répondu non à une question de HD s’il y avait des enquêtes ou des accusations en cours contre l’homme pour "propagande en faveur d’une organisation terroriste" ou "insulte au président turc", écrit Aftonbladet.
La Suède espère siéger en tant que membre à part entière de l’OTAN au sommet de l’alliance dans la capitale lituanienne Vilnius les 11 et 12 juillet.
La Turquie et la Hongrie sont les seuls pays de l’OTAN qui n’ont pas approuvé la candidature de la Suède.
Premier cas
Le ministre des Affaires étrangères Tobias Billström (M) rencontrera jeudi le chef de l’OTAN Jens Stoltenberg pour discuter de la question.
La semaine prochaine, la Suède et la Turquie - qui ont, entre autres, exigé l’extradition des personnes qu’Ankara a qualifiées de terroristes - tiendront une nouvelle réunion sur la candidature suédoise.
Paul Levin, directeur de l’Institut d’études turques de l’Université de Stockholm, affirme qu’il s’agit du premier cas où un partisan du PKK est considéré comme pouvant être extradé.
C’est maintenant au gouvernement de décider si l’homme doit être envoyé en Turquie.