Yusuf Halacoglu a de nouveau affirmé que l’Insitut d’Histoire Turc (TTK, Türk Tarih Kurumu) disposait de 100,000 pages de documents archivés qui serviront de preuves réfutant les allégations soutenues par les ultra-nationalistes arméniens selon lesquelles lue des Arméniens ont été soumis à un "génocide" de la part des Turcs ottomans pendant la Première Guerre Mondiale.

S’exprimant lors d’une conférence le week-end passé à l’université de Kastamonu, Halaçoglu a rappelé que « les allégations de génocide étaient complètement fausses. Discuter de cela en reconnaissant les massacres de 1915 en tant que génocide serait sans fondement » a déclaré Halaçoglu qui a déclaré qu’une commission d’histoire devrait être établie pour étudier cette question.

Il a noté que l’organisation avait rassemblé des documents et des informations sur la question dans plusieurs pays et que l’Insitut d’Histoire Turc disposait actuellement d’environ 100,000 pages qui réfutent clairement les allégations de "génocide" défendues par le lobby arménien.

Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.