La police autrichienne enquête sur une série d’attaques contre des centres culturels turcs et kurdes à Vienne, avec comme possibles pistes les terroristes kurdes du PKK ou des groupes néo-nazi, a rapporté la presse samedi.
Dans la nuit de mardi, des incendiaires ont causé d’importants dégâts au Centre culturel Ataturk (Kulturzentrum Ataturk), deux mois après des jets de cocktails Molotov contre une librairie turque. En janvier, un centre culturel kurde de Vienne a été vandalisé.
En absence de tout lien entre les trois attaques, les enquêteurs de Vienne recherchent “dans toutes les directions“ et la police a renforcé sa surveillance, a déclaré un porte-parole de la police au quotidien Die Presse.
Les enquêteurs ont émis des hypothèses, notamment sur des tensions apparues en raison du conflit entre le gouvernement turc et le "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK, terroriste), en particulier après l’assassinat de trois militantes kurdes proches du PKK à Paris début janvier et dont le principal suspect gravite également dans le même milieu.
Une autre piste mène vers l’extrême droite. En Allemagne, la police avait démantelé en 2011 une cellule néonazie responsable d’une série de meurtres d’hommes d’origine turque et grecque entre 2000 et 2007. La police allemande avait longtemps concentré son enquête sur la communauté turque.
“J’espère seulement que ces incendies criminels ne sont pas liés“, a déclaré au quotidien Kurier Fuat Sanac, chef de la communauté islamique de l’Autriche (IGGiOe), ajoutant que le malaise grandissait parmi communauté turque du pays qui compte environ 250.000 membres.