"La décision d’Ankara d’autoriser des offices à l’église d’Akdamar constitue un nouveau pas vers la normalisation des relations turco-arméniennes", estime la chaîne CNN-Turk.

Au départ, il était prévu que l’église soit un musée et non un lieu de culte.

Le premier office sera célébré en septembre 2010, a déclaré Munir Karaoglu, gouverneur de la province de Van à la chaîne NTV. Selon lui, la réouverture de l’église était principalement prônée par des représentants du tourisme.

L’église d’Akdamar a été restaurée il y a quelques années par des spécialistes arméniens. Les travaux étaient financés par des fonds du ministère turc de la Culture et du Tourisme.

L’Arménie et la Turquie n’entretiennent pas de relations diplomatiques bilatérales depuis l’indépendance de l’Arménie en 1991 et la frontière commune entre les deux pays est fermée depuis 1993 suite à l’invasion de l’Azerbaïdjan par les troupes arméniennes et la politique de purification éthnique appliquée par Erevan contre les civils azéris du Haut-Karabagh. Les relations complexes entre les deux pays s’expliquent également par le violent lobbying anti-turc mené par des officines arméniennes basées hors d’Arménie, tout particulièrement sur les événements de 1914-1922 [1] dans l’Empire ottoman.

En octobre 2009 l’Arménie et la Turquie ont signé en Suisse des protocoles sur l’établissement des relations diplomatiques, qui doivent être ratifiés par les parlements des deux pays. Le lobby arménien, majoritairement composé d’ultra-nationalistes de la FRA Dashnaktsoutioun (parti social-nationaliste arménien) s’est farouchement opposé à la normalisation des relations entre les deux pays.

Avec RiaNovosti