La plus grande ville du nord-ouest de l’Iran, Tabriz, est située dans une vallée entre les montagnes Eynalı et Sehend, à la confluence des rivières Kuruçay et Acıçay. Malgré son climat froid, elle a toujours été à travers l’histoire un foyer chaleureux de culture et de résistance. Tabriz n’est pas seulement un centre du présent, mais aussi un centre historique.
Elle fut capitale de nombreux États turco-islamiques, des Ilkhanides aux Aq Qoyunlu, des Safavides aux Qara Qoyunlu, et a orienté le destin de l’ensemble de l’Iran. Dans ses bazars, ses marchés, ses maisons, on y parlait toujours le turc ; cette langue n’était pas seulement un outil de communication, mais aussi un porteur d’identité et de civilisation.
Des œuvres comme la Mosquée Bleue (Gök Mescid), datant des périodes Qara Qoyunlu et Aq Qoyunlu, ne sont pas seulement des joyaux de Tabriz, mais aussi des pierres angulaires de toute l’histoire de l’art turc. Celui qui veut comprendre l’architecture ottomane doit passer d’une manière ou d’une autre par Tabriz. L’architecture de Bursa puise son inspiration dans le Tabriz du XVe siècle. D’ailleurs, les Ottomans ont administré cette région directement pendant 18 ans. Mais surtout, elle fut un point stratégique dans les guerres entre l’Empire ottoman et la Perse.
Son Grand Bazar couvert, debout depuis le XVe siècle malgré d’innombrables tremblements de terre, a été constamment restauré. Il reste aujourd’hui le plus grand bazar couvert du Moyen-Orient. Le visiter n’est pas simplement une expérience d’achat, mais un véritable voyage culturel. De la musique à la langue, des tapis à l’architecture, l’identité turque s’y ressent partout. On perçoit la puissance du turc dans la délicatesse et la résistance des intellectuels de Tabriz. La langue oubliée, la musique oubliée et l’art d’observer autour de soi vivent encore dans cette ville.
Mais aujourd’hui, sous la direction de dirigeants ignorants comme Netanyahu, des villes qui sont un patrimoine commun de l’humanité – à commencer par Tabriz – sont bombardées. Comme ils ont détruit la Syrie, ils veulent maintenant rayer l’Iran de la carte. Que personne n’attende de nous que nous restions silencieux face aux attaques inhumaines menées contre l’Iran. Certains en Israël vont jusqu’à dire que la Turquie sera la prochaine.
Il faut le dire clairement : notre conseil aux Israéliens est de faire taire les imbéciles parmi eux. La guerre comme la paix doivent se faire avec raison et morale. Sinon, ni la paix ne sera une véritable paix, ni la guerre une vraie guerre. Cela mènera non seulement à la fin d’une civilisation, mais à celle de l’humanité tout entière.
#ilberortaylı