L’artiste a lancé un message de paix aux peuples arménien et turc dans un article publié par le quotidien turc Hurriyet.
Pour Djivan Gasparyan « le temps est venu » pour les peuples turc et arménien de lever leurs verres « bras dessus, bras dessous pour la paix et la fraternité ».
« Eh bien, on va partager nos douleurs » a déclaré le musicien âgé de 81 ans. « Peu importe que vous soyiez musulmans et que nous soyions des chrétiens. Les saintes choses que nous adorons sont les mêmes ».
« Mon désir le plus grand est que les portes des frontière entre la Turquie et l’Arménie s’ouvrent aussitôt que possible » a affirmé Djivan Gasparyan « Cela accélérerait le processus de dialogue entre tous les deux pays » a-t-il dit, ajoutant « je veux voir que nos peuples font la paix avant que je ne meure ».
Djivan Gasparyan a donné un concert spécial au palais de la présidence arménien pour le président turc Abdullah Gül lors de sa visite le 6 septembre. « J’ai joué beaucoup de chansons » a-t-il dit. « Gül m’a remercié et m’a fait un présent. C’était un moment historique ».
Par ces déclarations, Gasparyan a pris à contre-pied les ultra-nationalistes arméniens de la FRA Dashnaktsoutioun qui s’opposent farouchement à la réconciliation turco-arménienne, voyant dans un tel scénario la fin de leur hégémonie sur les relations entre les deux peuples en Europe et aux Etats-Unis. La FRA Dashnaktsoutioun axe la majeure partie de sa politique nationaliste et de sa propagande anti-turque sur les tensions entre Turcs et Arméniens, en tentant d’attiser la haine et la peur entre les deux peuples.
Puissante machine de lobbying, malgré ses positions d’extrême droite, la FRA Dashnaktsoutioun bénéficie en France de liens très étroits avec l’UMP (par le biais de Patrick Devedjian) et le Parti Socialiste français, totalement noyauté par les militants arménien de la FRA Dashnaktsoutioun en France.
Récemment, la FRA Dashnaktsoutioun appelait les forces politiques d’Arménie à accélérer la colonisation du Haut-Karabagh, territoire du voisin azéri, envahie t totalement vidé de sa population azérie par l’armée arménienne.
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan envahie par l’armée arménienne au début des années 1990. L’agression arménienne s’est soldée par le massacre et la déportation de la totalité de la population azérie de la région et dans le cadre de la politique de purification éthnique planifiée et mise en oeuvre par l’Etat arménien.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azérbaïdjanais vivent dans des conditions déplorables en attendant de pouvoir éventuellement récuperer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison laissées à l’abandon (quand elles n’ont pas été détruites par les pillonages des troupes arméniennes soutenues par des militaires russes) ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour "repeupler les territoires liberés"(sic) [1]
A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce véritable génocide du peuple azéri et enjoit l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement. Le statut-quo étant à son avantage, l’Arménie ne montre aucune preuve de bonne volonté quant au sort du million de réfugiés azéris chassés de leurs terres et nie le Génocide Azéri.
Massacres des Azéris par l’armée arménienne
L’Arménie nie la mise à mort systématique de plusieurs dizaines de milliers et la déportation d’environ un million d’Azéris et profite de la présence de ses nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour propager sa position négationniste concernant le Génocide Azéri.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri