Dans un restaurant ouïgour de Paris, les clients viennent saluer Rebiya Kadeer régulièrement et avec respect. Un enfant, poussé par son père, lui remet un bouquet de fleurs. A voir ces marques d’affection, on comprend son surnom de "mère du peuple ouïgour". Depuis 2005 et son exil américain, elle ne cesse de dénoncer les atteintes aux droits des neuf millions de Ouïgours dans la province du Xinjiang (nord-ouest de la Chine) – les Ouïgours préfèrent parler de "Turkestan oriental" –, la présence croissante des colons chinois et l’exploitation des ressources naturelles de cette région proche de l’Asie centrale

Pour sa cinquième visite en France, Rebiya Kadeer, 64 ans, une ancienne femme d’affaires et membre de l’Assemblée nationale populaire chinoise avant sa disgrâce et la prison pour complot, s’est rendue à Paris avec le projet d’y organiser au printemps, entre fin avril et début mai, une réunion internationale de femmes ouïgoures. Les organisateurs espèrent accueillir entre 130 et 180 personnes venues d’une centaine de pays.

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