Une délégation irakienne de haut niveau, conduite par le ministre irakien de la Défense Abdel Kader al-Obeidi et le ministre de la Sécurité Shirwin al-Waili, devrait arriver jeudi après-midi à Ankara, a confirmé à Xinhua une source de l’ambassade irakienne en Turquie.
La délégation comprend également le représentant du "Parti démocratique kurde irakien" (PDK [1]) Safeen Dizayee et le secrétaire adjoint du ministère de l’Intérieur Aydin Khalit, a rapporté l’agence de presse Anatolie, citant un responsable de l’ambassade d’Irak en Turquie.
La délégation irakienne devrait s’entretenir avec des responsables du ministère turc des Affaires étrangères et des officiers de l’état-major, des mesures nécessaires pour mettre fin à la présence de l’organisation terroriste kurde PKK dans le nord de l’Irak.
La Turquie souhaite des "proposition concrètes" de la part de l’Irak. Cette délégation représente l’ultime tentative de régler par des voies diplomatiques le problème de l’organisation terroriste kurde qui trouve refuge en Irak. En l’absence de solutions diplomatiques, la Turquie est prêt à chasser le PKK dans le nord de l’Irak.
M. Babacan a indiqué mercredi que la visite de la délégation irakienne "n’aurait pas de sens" si elle n’était pas capable de montrer que l’Irak peut remplir son engagement à combattre le terrorisme anti-turc.
La tension frontalière entre la Turquie et l’Irak est entrée dimanche dans une crise grave lorsque les activistes du PKK ont bombardé un poste de l’armée turque dans le sud-est de la Turquie, où 12 soldats ont été tués, 16 autres blessés et 8 autres kidnappés.
L’armée turque a lancé une opération dans les régions frontalières. Au moins 34 activistes du PKK ont été tués jusqu’ici. Des avions turcs ont également bombardé des bases d’entrainement du PKK dans le nord de l’Irak au cours de ces derniers jours, selon l’agence de presse Anatolie.
Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.
avec Xinhua