Les délégations ukrainienne et russe ont entamé leurs discussions à Istanbul : Deuxième rencontre pour la paix

Alors que les délégations ukrainienne et russe s’apprêtent à entamer une deuxième série de pourparlers directs à Istanbul, les combats s’intensifient sur le terrain. À l’heure où les parties s’assoient à la table des négociations, il n’existe ni terrain d’entente commun, ni projet de texte accepté mutuellement.

Des responsables russes et ukrainiens se réuniront lundi à Istanbul pour un second tour de négociations directes en vue de la paix.
Mais ces pourparlers s’ouvrent dans un contexte de tensions accrues entre les deux parties. L’Ukraine a lancé des frappes destructrices, dont certaines avec des avions de chasse dotés de capacités nucléaires, détruisant 40 avions et deux ponts. Ces attaques ont suscité une vive réaction en Russie.

Pendant ce temps, en Ukraine, l’indifférence affichée par le président russe Vladimir Poutine à l’égard des pourparlers de paix, ainsi que l’absence de toute déclaration officielle de ses conditions de paix, ont affaibli la confiance du pays occupé dans le processus de négociation.

Malgré cela, les deux délégations sont bien arrivées à Istanbul. Accompagnées de hauts responsables turcs, les délégations ukrainienne et russe se sont rendues au palais de Çırağan pour ce deuxième tour de discussions.

Les Russes sont arrivés en costume-cravate, tandis que les Ukrainiens, vêtus de tenues militaires de camouflage, ont fait leur entrée en voiture dans la salle de réunion. Les discussions ont alors débuté.

LA DÉLÉGATION UKRAINIENNE A SURPRIS TOUT LE MONDE

Ce qui a le plus retenu l’attention au début des pourparlers, c’est la tenue vestimentaire de la délégation ukrainienne. Dirigée par le ministre de la Défense Rustem Umerov, la délégation est apparue en uniforme militaire de camouflage, ce qui a beaucoup fait parler.

La délégation russe, menée par Vladimir Medinsky, et les médiateurs turcs, dirigés par Hakan Fidan, donnaient une image plus civile avec leurs costumes. L’apparition des Ukrainiens en tenue militaire a donné un ton plus martial à la rencontre.

Parmi les sujets à l’ordre du jour : les conditions de cessez-le-feu proposées par l’Ukraine, ainsi que la possibilité d’une rencontre en personne entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

IL Y A UNE RENCONTRE, MAIS PAS DE CONDITIONS

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé que le ministre de la Défense Rustem Umerov mènerait les discussions avec la délégation russe. La délégation russe sera présidée par Vladimir Medinsky, conseiller au Kremlin.

Le premier tour des négociations s’était tenu le 16 mai. Ces discussions avaient alors conduit à l’un des plus grands échanges de prisonniers de la guerre. En revanche, aucun progrès concret n’avait été enregistré en matière de paix ou de cessez-le-feu.

Lors de la précédente rencontre, les deux parties s’étaient contentées de présenter leurs propres conditions.

La proposition de négociation directe avait initialement été formulée par le président russe Vladimir Poutine, en réponse aux appels au cessez-le-feu venus d’Europe.
Cependant, le Kremlin a indiqué qu’il ne discuterait d’un cessez-le-feu qu’à la suite d’un accord de paix global.
L’Ukraine affirme attendre toujours l’avant-projet de texte que Moscou devait préparer.

Medinsky a déclaré que l’Ukraine avait envoyé sa propre proposition d’accord, et que le Kremlin y répondrait lundi.

QUE DEMANDE L’UKRAINE ?

Dans le document soumis par l’Ukraine figurent les demandes suivantes :
• aucune limitation à la capacité militaire ukrainienne ;
• non-reconnaissance de la souveraineté russe sur les territoires occupés ;
• versement de réparations.

La ligne de front actuelle servira de point de départ pour les discussions territoriales. La Russie contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.

Après trois années de guerre, les deux camps restent encore très éloignés l’un de l’autre.
Le président américain Donald Trump a, une fois de plus, appelé à la paix.