Par Ömer Engin Lütem
« Le Président de la Commission Permanente des Relations avec l’étranger de l’Assemblée nationale de la République d’Arménie, Armen Rustamian du parti Tachnag, m’a envoyé une invitation via un courrier électronique pour venir suivre les auditions parlementaires organisées sous le titre « les Relations Arméno-turques : Problèmes et Perspectives » qui se sont tenus les 19 et 20 décembre. Bien qu’elle n’engendrent pas de résultats immédiats, de telles auditions sont essentiellement utiles comme une contribution à aider les parties à jauger les points de vue de chacun. Pour cette raison, j’aurais aimé avoir été capable de participer aux discussions sus-mentionnées. Malheureusement, j’ai dû informer Rustamian que je ne serais pas capable de le faire à cause d’engagements antérieurs.
Selon la presse, 20 ou plus de Turcs ont été invités à suivre les auditions. Parmi eux il y avaient des personnalités comme Taner Akcam, Fatma Muge Gokcek et Halil Berktay [NDLR : Tous trois acquis aux thèses arméniennes. Taner Akçam étant salarié de l’institut Zorian (groupe de lobbying arménien) et un disciple du très nationaliste historien américano-arménien Vahakhn Dadrian, considéré comme l’auteur originel de la thèses de "génocide" tant prisé par les ultra-nationalistes arméniens.] qui soutiennent entièrement et ont pris sur eux de convaincre les autres aux thèses arméniennes ; des gens comme Orhan Pamuk et Baskin Oran qui adhère aux vues conformes à la position arménienne et les individus comme Can Paker qui s’approche du sujet dans la perspective de l’Union européenne. A part moi, pour exprimer "le point de vue Turc", le Président de l’Institut d’Histoire Turc Yusuf Halacoglu et le Directeur d’Institut International de recherches Stratégiques Sedat Laciner ont été invité à participer. On a fait appel au Patriarche Mutafian afin qu’il participe pour représenter la communauté arménienne de Turquie. Comme ces auditions étaient organisées par l’Assemblée nationale d’Arménie, tout ceci aurait été convenable si les membres de la Grande Assemblée nationale Turque avaient été invités aussi. Cependant, sur ce point, rien n’a émergé dans la presse.
Tous les invités turcs ont notifié qu’ils ne seraient pas capables de suivre les auditions. Sans doute est-ce le résultat que les auditions correspondaient avec un jour férié religieux et le résultat d’invitations tardives et à des engagements antérieurs. Sans s’attarder sur ce défaut d’organisation, Armen Rustamian a allégué que ceux qui étaient invité n’y ont pas participé parce que le gouvernement turc était opposé à ces auditions. Sans doute, la personne en question ne connaît pas très bien la Turquie. Désormais en Turquie, il n’y a aucune autorité officielle, qui peut ou voudrait faire une telle demande, sans parler d’une suggestion à cette fin. Aucun fonctionnaire ne m’a parlé de ces auditions parlementaires et je suis sûr que cela est équivalent pour tous les autres qui ont été invités en provenance de Turquie. Si cela avait été le cas, cela aurait sûrement été couvert par la presse.
Par conséquent, en absence des invités turcs, en dehors de Peter Semneby, le représentant spécial de l’UE pour le Sud Caucase, il apparaît que seuls des arméniens (dont le ministre des Affaires étrangères Oskanian) ont parlé pendant les auditions.
En dehors de quelques fortes critiques, il semble que rien de nouveau n’ait été exprimé.
Comme déjà dit auparavant, l’importance de telles auditions réside dans la production d’une compréhension plus grande concernant les vues et les points de vue des parties concernées. Vu de cette perspective, il serait bien si les commissions concernées de la Grande Assemblée nationale Turque organisaient une réunion semblable dans les mois à venir ».