La Turquie vit aujourd’hui une situation de crise historique.

Le terrorisme continue de tuer et menace l’unité du pays. Le but de ce terrorisme qui dure depuis 1984 est de créer un Etat indépendant kurde sur, entres-autres, les terres turques.

La Turquie a donc décidé d’envoyer des hommes en Irak, afin de combattre le terrorisme à sa source.

Les Etats-Unis sont contre, l’Irak aussi. La Turquie a alors appelé tous ceux qui combattent le terrorisme à la soutenir, les Etats-Unis lui ont demandé quelques jours et ont fait pression sur l’Irak pour qu’ils relâchent les otages turcs et qu’ils remettent à la Turquie les chefs des groupes terroristes basés en Irak [NDLR : Le PKK] et agissant en Turquie.

Dans ce contexte, il y a de réelles discordes au parlement turc. L’opposition réclame des actions et des réponses du gouvernement. Le gouvernement quant à lui ne peut leur répondre pour cause de secret d’Etat.

Dans ce genre de situations, il est prévu de faire des sessions parlementaires extraordinaires et à huis-clos. Le gouvernement informe alors l’opposition des décisions prises et des plans d’actions mis en œuvre.

Alors pourquoi, cette fois sur une question si importante, qui concerne le monde entier et l’unité du pays n’est-il pas possible de faire une session parlementaire extraordinaire et à huis-clos ? Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas dévoiler sa stratégie à l’opposition tout en sachant que l’opposition est d’accord.

La réponse à cette question est simple : Il y a dans ce parlement des personnes qui ne reconnaissent pas le PKK en tant qu’organisation terroriste malgré les 37000 morts civils et militaires qu’ils ont fait en Turquie depuis 1984 et malgré la reconnaissance par les Nations Unies et la grande majorité de la communauté internationale. Parce que dans ce parlement il y a aussi des groupes qui considèrent le chef du PKK, responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes, comme leur leader.

Dans ce parlement certaines personnes inculpées de terrorisme sont sorties de prison parce qu’elles ont été « élues » et ont bénéficié de l’immunité parlementaire.

Comment peut-on en leur présence, parler de ces choses ? Comment peut-on exiger une session parlementaire à huis-clos en ayant en son sein des partisans du terrorisme ?

Justement on ne peut pas...

A lire :
 Le PKK fait son entrée à l’Assemblée
 Le nationalisme ethnique n’est pas acceptable
 Une députée pro-PKK échappe à la justice grace à son élection
 24 des 26 élus indépendants sont du DTP/PKK

En turc :
 PKK’nin seçimlerdeki piyonlari