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Terrorisme : les dangers du PKK.

Publié le | par Ilker TEKIN | Nombre de visite 562
Terrorisme : les dangers du PKK.

Parmi les nombreux préjudices que l’organisation terroriste PKK a causés à la Turquie, l’un des plus importants certainement est l’introduction d’une grande violence au sein de la population kurde.

Violence qui d’une part est aveugle (le nombre de victimes civils dû au PKK dépasse celui des victimes militaires) et d’autre part de plus en plus fanatique – le « désir » de faire table rase, la volonté de considérer les Turcs comme source du Mal et de la souffrance, devenue manière d’être, des Kurdes, comme si la vie des Kurdes n’étaient que souffrance dont les responsables seraient les Turcs (posture victimaire s’il en est), la haine qui découle de cette sorte de vision du monde rendent les terroristes du PKK et plus généralement ceux qui, pour une raison ou une autre (pauvreté, manque de perspective d’avenir etc), adhèrent à cette organisation de plus en plus violents et fanatiques.

Cette violence que le PKK a introduite au sein des Kurdes de Turquie dépasse ainsi le cadre politique de revendications et finit par se nourrir d’elle-même, la violence devant moyen et terme. Elle entraîne à vouloir imposer ses vues par la force et la sauvagerie. Ainsi, il n’est pas anodin que les acteurs du massacre, commis pour d’obscures raisons pécuniaires, dans un village de la ville de Mardin et qui a fait 44 morts (tous civils dont 16 femmes et 6 enfants) en ont voulu d’abord imputer la responsabilité au PKK. Cette situation est évidemment dangereuse pour la Turquie mais avant tout pour les Kurdes eux-mêmes, en généralisant la violence à l’intérieur d’une population entière.

En 1999, lors de son procès le chef terroriste, aujourd’hui en prison, Abdullah Öcalan confirmait qu’il réclamait de ses partisans de faire des attentats dans les villes touristiques turques, de mettre le feu aux forêts, de « brûler ceux qui vous brûlent » [1]. Plus de 10 ans plus tard des gens continuent de mourir par et pour cette idéologie malsaine, comme cette lycéenne de 17 ans, Serap Eser, qui est décédée de ses brûlures provoquées par un cocktail Molotov lancé par un activiste du PKK.


[1L’appel à brûler des Turcs avait été fait sur MED-TV, chaîne du PKK, depuis le Royaume-Uni. Aujourd’hui la chaîne emet depuis le Danemark sous le nom de Roj-TV.

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