Made in Turkey, la radio des turcophiles, a rendu hier soir, jeudi 7 février 2013 à 22h, un hommage émouvant au professeur d’Histoire turco-ottomane, Gilles Veinstein, décédé mardi 5 février 2013 avec la diffusion d’une émission « Politika » exclusive.
Cette émission spéciale dédiée à la mémoire d’un grand maître de la turcologie française a rappelé l’œuvre considérable de Gilles Veinstein en indiquant l’affliction profonde que la disparition de ce turcologue avait généré.
Il a été rappelé que depuis 1999, Gilles Veinstein était titulaire de la chaire d’Histoire turque et ottomane du très prestigieux Collège de France. « Le Collège de France dont la devise est « Docet omnia » (Il enseigne tout), est un des lieux d’excellence de la transmission du savoir en France. Être nommé professeur au Collège de France est considéré comme une des plus hautes distinctions dans l’enseignement supérieur français. Depuis 14 ans, Gilles Veinstein était titulaire de la chaire de turcologie, donc la place la plus importante de la transmission du savoir sur l’Histoire turque-ottomane. » a précisé l’animateur.
Ensuite, l’historien Maxime Gauin a détaillé les attaques dont le professeur Veinstein avait été victime : « Malheureusement sa nomination au Collège de France lui a valu une véritable campagne de haine aux accents antisémites notamment de la part des extrémistes arméniens en raison d’un article signé de sa part et publié par le magazine « l’Histoire » en avril 1995 : « TROIS QUESTIONS SUR UN MASSACRE : Les réflexions critiques d’un spécialiste de l’Empire ottoman sur la façon dont on a écrit l’histoire du massacre des Arméniens. ».
Le jeune historien a précisé : « Dans ce texte, monsieur Gilles Veinstein, estime que l’utilisation du terme "génocide" pour qualifier le massacres des Arméniens n’est pas pertinente. Gilles Veinstein a fait l’objet des pires calomnies, subit des attaques ignobles, et lui qui était de confession juive, a même été qualifié de "négationniste" alors que ce mot est dédié selon les dictionnaires de la langue française au génocide juif et pas au cas des massacres d’Arméniens »
Maxime Gauin a aussi souligné que lors d’une intervention à Aix-en-Provence, Gilles Veinstein n’avait eu d’autres choix que de fuir pour éviter des coups physiques car il avait été confronté à la violence des jeunes de la FRA Nor Seround.
L’animateur a ensuite indiqué que les 3 pères de la turcologie française, Robert Mantran, Jean-Paul Roux et Gilles Veinstein, malgré leur disparition, avaient laissé une empreinte indélébile à travers leur œuvre et leurs connaissances très expertes de la science de l’Histoire turque.
En troisième partie, Ilker Tekin est intervenu au téléphone pour présenter une initiative citoyenne de Turcophiles et de Franco-Turcs. Ainsi, il a appelé à honorer la mémoire de Gilles Veinstein à travers un rassemblement devant le Collège de France, samedi 9 février 2013 à 15h.
Rassemblement citoyen pour rendre hommage à la mémoire de Gilles Veinstein :
Samedi 9 février à 15h
Collège de France
11, place Marcelin-Berthelot,
Paris 5è
Métro : Cluny-La Sorbonne.
Cette initiative citoyenne et spontanée est à saluer et je félicite toutes les personnes qui en sont à l’origine ainsi que tous ceux qui vont y participer.
L’animateur de Politika a conclu l’émission émouvante par ses mots auxquels j’adhère sans réserve :
« Très solennellement, je me courbe devant la mémoire de Gilles Veinstein, je présente au nom de radio MIT et en mon nom personnel toutes mes condoléances à sa famille. Professeur, vos œuvres vivront, soyez-en remerciés et reposez en paix. »
Que rajouter ? Juste ces trois mots : « Adieu, monsieur Veinstein ! »
Made in Turkey, la radio des turcophiles, a rendu hier soir, jeudi 7 février 2013 à 22h, un hommage émouvant au professeur d’Histoire turco-ottomane, Gilles Veinstein, décédé mardi 5 février 2013 avec la diffusion d’une émission « Politika » exclusive.
Cette émission spéciale dédiée à la mémoire d’un grand maître de la turcologie française a rappelé l’œuvre considérable de Gilles Veinstein en indiquant l’affliction profonde que la disparition de ce turcologue avait généré.
Il a été rappelé que depuis 1999, Gilles Veinstein était titulaire de la chaire d’Histoire turque et ottomane du très prestigieux Collège de France. « Le Collège de France dont la devise est « Docet omnia » (Il enseigne tout), est un des lieux d’excellence de la transmission du savoir en France. Être nommé professeur au Collège de France est considéré comme une des plus hautes distinctions dans l’enseignement supérieur français. Depuis 14 ans, Gilles Veinstein était titulaire de la chaire de turcologie, donc la place la plus importante de la transmission du savoir sur l’Histoire turque-ottomane. » a précisé l’animateur.
Ensuite, l’historien Maxime Gauin a détaillé les attaques dont le professeur Veinstein avait été victime : « Malheureusement sa nomination au Collège de France lui a valu une véritable campagne de haine aux accents antisémites notamment de la part des extrémistes arméniens en raison d’un article signé de sa part et publié par le magazine « l’Histoire » en avril 1995 : « TROIS QUESTIONS SUR UN MASSACRE : Les réflexions critiques d’un spécialiste de l’Empire ottoman sur la façon dont on a écrit l’histoire du massacre des Arméniens. ».
Le jeune historien a précisé : « Dans ce texte, monsieur Gilles Veinstein, estime que l’utilisation du terme "génocide" pour qualifier le massacres des Arméniens n’est pas pertinente. Gilles Veinstein a fait l’objet des pires calomnies, subit des attaques ignobles, et lui qui était de confession juive, a même été qualifié de "négationniste" alors que ce mot est dédié selon les dictionnaires de la langue française au génocide juif et pas au cas des massacres d’Arméniens »
Maxime Gauin a aussi souligné que lors d’une intervention à Aix-en-Provence, Gilles Veinstein n’avait eu d’autres choix que de fuir pour éviter des coups physiques car il avait été confronté à la violence des jeunes de la FRA Nor Seround.
L’animateur a ensuite indiqué que les 3 pères de la turcologie française, Robert Mantran, Jean-Paul Roux et Gilles Veinstein, malgré leur disparition, avaient laissé une empreinte indélébile à travers leur œuvre et leurs connaissances très expertes de la science de l’Histoire turque.
En troisième partie, Ilker Tekin est intervenu au téléphone pour présenter une initiative citoyenne de Turcophiles et de Franco-Turcs. Ainsi, il a appelé à honorer la mémoire de Gilles Veinstein à travers un rassemblement devant le Collège de France, samedi 9 février 2013 à 15h.
Rassemblement citoyen pour rendre hommage à la mémoire de Gilles Veinstein :
Samedi 9 février à 15h
Collège de France
11, place Marcelin-Berthelot,
Paris 5è
Métro : Cluny-La Sorbonne.
Cette initiative citoyenne et spontanée est à saluer et je félicite toutes les personnes qui en sont à l’origine ainsi que tous ceux qui vont y participer.
L’animateur de Politika a conclu l’émission émouvante par ses mots auxquels j’adhère sans réserve :
« Très solennellement, je me courbe devant la mémoire de Gilles Veinstein, je présente au nom de radio MIT et en mon nom personnel toutes mes condoléances à sa famille. Professeur, vos œuvres vivront, soyez-en remerciés et reposez en paix. »
Que rajouter ? Juste ces trois mots : « Adieu, monsieur Veinstein ! »