Les milieux d’affaires turcs et arméniens ont signé hier à Erevan des accords de commerce en dépit des blocages persistants dans le processus de normalisation des relations entre les deux pays.
Une trentaine d’hommes d’affaires turcs étaient à Erevan pour signer ces accords avec des partenaires arméniens, dans l’espoir de favoriser les échanges si un accord politique finit par permettre la réouverture de la frontière entre les deux pays.
Ces accords offrent « une plate-forme pour le développement d’une coopération économique à grande échelle », a souligné le président de l’Union des industriels et des entrepreneurs d’Arménie, Arsen Ghazarian.
Selon la Chambre de commerce arméno-turque, les échanges entre les deux pays s’élèvent à plus de 250 millions de dollars en dépit de l’absence de route directe entre eux.
En 2009, la Turquie et l’Arménie avaient signé des accords historiques pour mettre fin à des décennies d’hostilité, établir des relations diplomatiques et rouvrir leur frontière.
Mais ce processus s’est enlisé et l’Arménie a gelé la ratification des accords l’an dernier.
Les Arméniens qualifient de génocide les massacres et déportations qui ont fait, selon eux, plus d’un million et demi de morts au sein de leur communauté.
De son côté, la Turquie, qui récuse la notion de génocide, reconnaît qu’entre 300 000 et 500 000 personnes ont péri dans le chaos des dernières années de l’Empire ottoman.
AFP