Les Etats-Unis appellent au dialogue entre l’Arménie et la Turquie
Le Turkish Daily News informe que le Chargé d’Affaires des Etats-Unis en Arménie Joseph Pennington, a dit hier lors d’une réunion à Erevan, que son pays voulait que le dialogue arméno-turc s’accentue.
Le Chargé d’Affaires des Etats-Unis en Arménie Joseph Pennington, a dit lundi 19 décembre lors d’une réunion à Erevan, que son pays voulait que le dialogue arméno-turc s’accentue.
Pennington a dit que les Etats-Unis ne voulaient pas, dans le processus de nomination d’un nouvel ambassadeur américain à Erevan, la répétition de rapports tendus comme précédemment.
La nomination de Richard Hogland (cf. photo) comme ambassadeur avait été bloquée par quelques membres du Sénat proches des milieux nationalistes arméniens des USA en raison du fait qu’il n’a pas cédé au chantage du lobby arménien exigeant de lui de prendre à son compte la version des événements de 1914-1922 imposée par les lobbyistes arméniens.
Les événements de 1914-1922
Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.
La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.