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Histoire

Le doyen des Turcs a rappelé les violences arméniennes de 1915

Publié le | par Ali Bal, Hakan | Nombre de visite 1331

Le préfet de la province d’Igdir, Amir Ciçek, n’a pu cacher son émotion et a exprimé sa profonde admiration en voyant Abbas Koca, le doyen des Turcs, venu se plaindre de sa maigre retraite.

Le plus que centenaire, âgé de 120 ans, père de 15 enfants et grand-père de 102 petits-enfants était venu solliciter l’aide du préfet. « Les 300 livres turques que je perçois trimestriellement ne me permettent pas de subvenir à mes besoins » s’est plaint le vieil homme, véritable force de la nature. Le préfet admiratif devant l’aîné de la Turquie s’est humblement courbé et lui a baisé la main, acte traditionnel de respect chez les Turcs.

Abbas Koca, qui a conservé une mémoire stupéfiante, a notamment relaté les souffrances infligées par les milices arméniennes, en 1915, aux populations musulmanes d’Anatolie. Le vieux monsieur a raconté que son frère avait été tué par les groupes armés arméniens dans le village de Suveren, situé aux pieds du mont Ağrı (Ararat).

« Notre situation économique n’est guère différente de l’époque malgré tout le temps passé, je vis dans la privation, mon fils est sans emploi depuis trop longtemps ; et moi je perçois une petite rente une fois tous les 3 mois, comment vivre ainsi ? » a interrogé Monsieur Koca. « J’avais honte de venir ici mais lorsque vous m’avez baisé la main, j’en ai été très ému et ai oublié mon embarras. Je vous demande de nous aider jusqu’à ce que mon fils trouve un travail » a ajouté le doyen des Turcs. « Vous vous êtes battu au front pour ce pays, je suis honoré et fier de vous embrasser la main, je vous assure que vous ne serez plus dans le besoin, je m’engage à faire le nécessaire » l’a rassuré le préfet Ciçek.

L’histoire orale des massacres de Turcs par des volontaires et insurgés arméniens a commencé au début des années 1960, soit avant la première campagne internationale portant l’accusation de « génocide des Arméniens » : Association pour la promotion de Van, Zeve, Istanbul, 1963. Elle a repris à la fin des années 1970, avec Hüseyin Çelik, qui a mené une série d’entretiens entre 1978 et 1981 (Hüseyin Çelik, Görenlerin Gözüyle Van’da Ermeni Mezalimi, Ankara, Yüzüncü Yıl Üniversitesi Yayınları, 1993 ; résumé en anglais disponible en ligne). Elle a été poursuivie dans les années 1980 par Azmi Süslü, professeur d’histoire à l’université d’Ankara, et ses collaborateurs (Van, Bitlis, Mus, ve Kars’taki Ermeni Katliamlar, Ankara, Van Yüzüncü Yıl Üniversitesi Yayınları, 1994 ; traduction en anglais dans Armenian Atrocities and Terrorism, Washington, 1997), par Ramazan Korkmaz, aujourd’hui recteur de l’université d’Ardahan, dans l’est de la Turquie (The Armenian Question in General and The Armenian Atrocity in Çıldır as Narrated by Living Eyewitnesses, Ankara, KÖK Yayınları, 1993), ainsi que par l’audiovisuel public turc (TRT).

Une partie des témoignages recueillis a parmi d’exhumer des fosses communes, notamment à Oba (1986), Zeve (1990) et Hakmehmet (1999).

Source : Hürriyet

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Traduit et adapté par Ali Bal en exclusivité pour Turquie-News


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