D’après un dépèche AP, l’armée turque aurait amené 140.000 hommes à la frontière turco-irakienne. Les incursions du PKK en Turquie à partir de bases irakiennes continuent sans que l’armée américaine n’intervienne.

M. Zebari déclare que le problème doit être réglé par le dialogue, ajoutant que "les craintes de la Turquie sont légitimes, mais que de telles choses doivent être discutées" et que "La meilleure solution, c’est le retrait des forces turques des frontières", néanmoins, la solution la meilleure reste que le PKK soit neutralisé en Irak, ce qui n’est pas le cas actuellement sur le terrain où sont massées les armées américaines et irakiennes.


La Turquie a massé 140.000 soldats le long de la frontière nord de l’Irak, mais il n’y a eu pour l’instant aucune violation territoriale, a affirmé lundi le ministre irakien des Affaires étrangères Hochyar Zebari.

L’armée turque n’a pas commenté ces propos de M. Zebari, et on ignorait dans l’immédiat d’où il tenait ces chiffres. S’ils sont exacts, la Turquie disposerait de presque autant de soldats le long de sa frontière avec l’Irak que les Etats-Unis en ont dans ce pays (155.000).

Cette information donnée par le chef de la diplomatie irakienne intervient alors que l’armée turque a demandé au gouvernement d’Ankara de lui donner le feu vert pour engager des opérations militaires dans le nord de l’Irak contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"La Turquie masse des forces à la frontière. Il y a 140.000 soldats armés à la frontière. Nous sommes opposés à toute intrusion militaire ou violation de la souveraineté irakienne", a affirmé M. Zebari lors d’une conférence de presse à Bagdad.

La Turquie fait pression sur les Etats-Unis et l’Irak pour éliminer les bases du PKK dans des régions sous contrôle kurde dans le nord de l’Irak, et elle s’est dit prête à lancer une offensive de l’autre côté de la frontière si nécessaire.

M. Zebari a déclaré que tout problème devait être réglée par le dialogue, ajoutant que "les craintes de la Turquie sont légitimes, mais que de telles choses doivent être discutées". "La meilleure solution, c’est le retrait des forces turques des frontières", a ajouté le ministre, un Kurde originaire du nord de l’Irak.

AP